2017 : une présidentielle à quatre tours

Publié à 08h03, le 01 décembre 2014 , Modifié à 11h59, le 01 décembre 2014

2017 : une présidentielle à quatre tours
L'Elysée. © MaxPPP.
Image Olivier Duhamel

Olivier Duhamel

> Premières éliminatoires : les sondages

Ils commencent déjà à fleurir. À gauche, si, comme il est probable, François Hollande ne se représente pas, deux personnalités se détachent : Manuel Valls et Martine Aubry. Pour la droite, les sondages vont se multiplier. C’est sur leur base que certains renonceront (Copé, Fillon ?), tandis que d’autres se lanceront (Le Maire ?). S’ils devaient départager de façon très large et absolument constante Juppé et Sarkozy, le toujours perdant pourrait renoncer.

> Deuxième tour : la primaire

Sauf à être suicidaire – ce qui, en politique, est toujours possible -, la droite ne devrait présenter qu’un candidat à la présidentielle stricto sensu. La primaire servira donc à choisir quel sera ce candidat, pour la droite, voire la droite et le centre. Pour une raison précise. La présidentielle de 2017 présente une caractéristique absolument inédite dans notre pays : jusqu’à nouvel ordre, la candidate du Front national, Marine Le Pen, apparaît certaine de figurer parmi les deux premiers du 1er tour. La bataille principale se jouera donc entre le candidat du PS et celui de l’UMP rebaptisée Rassemblement pour savoir lequel des deux affrontera Le Pen au second tour, avec de sérieuses chances de l’emporter.

> Troisième tour : le 1er tour de l’élection proprement dite

Si les rapports de force actuels ne sont pas profondément bouleversés, ce tour comportera deux enjeux principaux. Quel candidat affrontera Le Pen au tour final ? Quel sera l’écart entre lui et elle ?

> Quatrième et dernier tour : le duel final

Normalement, il sera difficile pour Le Pen de l’emporter. Mais en politique, le normal n’est jamais certain. Si la droite et le centre se divisaient, le (la) candidat(e) de gauche pourrait arriver en deuxième position, et se faire battre à l’arrivée. Si le duel opposait Sarkozy et Le Pen, nombre d’électeurs de gauche pourraient rester chez eux, et le FN l’emporter. Peu probable, mais pas impossible.

Résumons. Un premier tour par sondage en 2015. Un deuxième tour par primaires en 2016. Et les deux derniers tours en avril et mai 2017. La présidentielle envahit décidément notre vie politique.

Du rab sur le Lab

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