Affaire Dominique Strauss-Kahn : Valérie Trierweiler raconte la toute première réaction de François Hollande

Publié à 08h01, le 03 septembre 2014 , Modifié à 08h33, le 03 septembre 2014

Affaire Dominique Strauss-Kahn : Valérie Trierweiler raconte la toute première réaction de François Hollande
DSK et François Hollande © Montage via Reuters

Le premier étage de la fusée Trierweiler est lancé. Quelques courts extraits de son ouvrage sur sa relation avec François Hollande sont publiés dans l'édition du 4 septembre de Paris Match, des extraits auxquels les médias commencent à avoir accès dès ce mercredi. Merci pour ce moment, réalisé par l'ancienne première dame dans le plus grand secret, sortira également ce jeudi.

Valérie Trierweiler y fait état de sa relation amoureuse avec celui qui deviendra président de la République, de leur rencontre à leur séparation, en s'arrêtant évidemment longuement sur le passage à l'Elysée. Un livre aux airs de confessions intimes, sans secrets d'Etat, dans lequel on peut néanmoins trouver quelques éclairages politiques, statut des deux protagonistes oblige.

Valérie Trierweiler raconte ainsi la première réaction de celui qui est déjà candidat à la primaire socialiste en mai 2011, lorsque le scandale Dominique Strauss-Kahn éclate à New York. Selon elle, en vraie bête politique, François Hollande pense alors en tout premier lieu aux conséquences de cette arrestation sur celle qui avait jusque-là renoncé à la primaire, Martine Aubry.

Voici l'extrait publié par Paris Match :

Je ne me souviens plus de l'heure, 2-3 heures du matin ? Je le réveille à nouveau : "je t'assure, il se passe quelque chose de grave. La presse américaine l'annonce : Strauss-Kahn a été arrêté pour viol." Cette fois-ci il bondit, se cale contre l'oreiller et regarde à son tour son iPhone. Pas une minute à se gausse de DSK, François est déjà mentalement dans le coup d'après.



"Ce n'est pas une bonne nouvelle, il risque d'y avoir un réflexe de légitimité autour de Martine Aubry."

A ce moment-là, Martine Aubry n'est effectivement pas en course à cause d'un accord tacite passé avec DSK : elle ne se présentera pas à la primaire socialiste s'il est candidat. Le patron du FMI, lui, sans s'être déclaré officiellement, envisage *très* sérieusement la présidentielle. François Hollande, enfin, est déclaré depuis deux mois. DSK à terre, la première réaction de celui qui gagnera la primaire est donc de voir se profiler sa nouvelle concurrente. De fait, Martine Aubry rentrera en course fin juin, un gros mois après l'éclatement de l'affaire du Sofitel.

Ce n'est pas la première fois que Valérie Trierweiler revient sur cet épisode. Dans François Hollande Président, un livre de photographies de la campagne légendé par la première dame d'alors, elle racontait déjà sa pensée pour Martine Aubry à la chute de DSK : "Alors ce sera Martine Aubry et ce sera peut-être plus difficile".

Du rab sur le Lab

PlusPlus