Supprimer les Aides personnalisées au logement (APL) pour les étudiants non boursiers n'est "pas à l'ordre du jour" et n'a même "jamais" été envisagé jurent ce lundi 14 avril deux ministres du gouvernement Valls face au lever de boucliers des associations étudiantes.
Le JDD écrivait pourtant dimanche 13 avril que parmi les coupes budgétaires envisagées pour atteindre 50 milliards d'euros en trois ans, une "idée" germait. Celle de "supprimer le bénéfice de l'APL pour les étudiants non boursiers". Une économie de 800 millions d'euros.
"La suppression des APL pour les non boursiers n'est pas à l'ordre du jour", promet Geneviève Fioraso, citée par l'AFP et Les Échos, ce lundi 14 avril. La secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur assure qu'il "n'est pas question que l'on touche à la qualité de vie des étudiants car ça conditionne leur réussite".
Quelques minutes plus tard, Najat Vallaud-Belkacem, ministre (notamment ) de la Jeunesse, ajoute dans un tweet que la suppression des APL pour les étudiants non boursiers n'a "jamais [été] envisagée".
Suppression des APL non boursiers jamais envisagée. Notre gouv. a pour priorité d'investir sur la jeunesse et sûrement pas de la précariser.
— Najat Belkacem (@najatvb) April 14, 2014
Puis en début de soirée, Benoît Hamon, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, le ministre de tutelle de Geneviève Fioraso, s'engage à son tour à ne pas supprimer ni même baisser les APL.
Ni baisse, ni suppression des APL. Pas d'économie au détriment des étudiants. #prioritéjeunesse
— benoithamon (@benoithamon) April 14, 2014
"Stop aux rumeurs qui font peur", tweete encore l'ancienne ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, Hélène Conway Mouret.
Cette piste de travail avait immédiatement fait bondir les organisations étudiantes. A l'image de l'UNEF qui calculait dans un communiqué que cette "mesure antisociale [...] revient à supprimer, pour 550 000 étudiants allocataires, une aide entre 150€ et 200€ par mois" et "empêchera des jeunes de rester dans leur logement, et donc de poursuivre leurs études dans l’enseignement supérieur". Et que le gouvernement devrait, s'il supprimait les APL pour les non boursiers, "assumer d'entrer en confrontation avec les étudiants".