Attentats : le président de l'UMP Nicolas Sarkozy s’oppose à la ministre de la Justice Christiane Taubira sur les prisons

Publié à 08h35, le 12 janvier 2015 , Modifié à 08h40, le 12 janvier 2015

Attentats : le président de l'UMP Nicolas Sarkozy s’oppose à la ministre de la Justice Christiane Taubira sur les prisons

Nicolas Sarkozy ne veut pas polémiquer. Et salue en partie l’action de François Hollande dans la gestion des événements de cette semaine dramatique qui s’est achevée sur une immense marche républicaine. Pour autant, le président de l’UMP a quelques critiques à formuler. Contre Christiane Taubira et les écologistes notamment.

L’ancien chef de l’Etat, qui estime que François Hollande a fait "ce qu’il fallait faire" et qui préconise "un travail commun majorité-opposition pour comprendre les événements", juge que la politique pénale doit être "centrale" comme réponse aux menaces djihadistes. Et de s’en prendre de fait à la ministre de la Justice.

Invité de RTL ce lundi 12 janvier, il explique :

Les prisons... J’entendais un reportage… Il n’y a nul esprit polémique dans ma position. Mais le Garde des Sceaux a dit : pas une place de prison en plus, parce que la prison n’est pas la solution. Mais excusez-moi, si la prison n’est pas la solution qu’est-ce qu’on en fait ? Il faut bien les mettre en prison les djihadistes en évitant la propagation d’idées mortifères, barbares et scandaleuses. Il faut les mettre en encellulement individuel.

Autre critique formulée par Nicolas Sarkozy : sur le programme PNR (passenger name record), actuellement en débat, et bloqué, au Parlement européen. Le patron de l’UMP souhaite ardemment que ce programme soit adopté. Il dit, parlant de "priorité absolue" :

Le programme PNR, qui permet de tracer les passagers vers certaines destinations. Il est bloqué au Parlement européen car certaines forces politiques, je pense notamment aux écologistes, ne veulent pas le voter. Je considère que c’est une priorité absolue.

Au lendemain de cette marche historique, l'ex-chef de l'Etat a en outre salué une "belle leçon de vie", mais a parlé d'un "devoir de lucidité et d'analyse" via "une commission d'experts parlementaire" ou "un groupe de travail bipartisan".

Du rab sur le Lab

PlusPlus