Bruno Mégret s'interroge sur l'existence de "convictions profondes" chez Marine Le Pen

Publié à 08h00, le 18 avril 2014 , Modifié à 08h01, le 18 avril 2014

Bruno Mégret s'interroge sur l'existence de "convictions profondes" chez Marine Le Pen
Bruno Mégret et Marine Le Pen (montage) © Maxppp

Le désamour est tenace entre Bruno Mégret, frondeur au sein du Front national dans les années 1990 et surnommé le "félon" par le président d'honneur du parti, et Marine Le Pen. Après une interview pour Paris Match le 14 avril, dans laquelle il estimait que l'actuelle président du parti n'avait fait que mettre en place sa propre stratégie de dédiabolisation et d'implantation sur le territoire, Bruno Mégret s'exprime dans Le Parisien de ce 18 avril. Il s'attaque plus frontalement à la fille de son ennemi et s'interroge notamment sur l'existence de "convictions profondes" chez elle.

Après avoir lancé que Marine Le Pen dirige le FN "comme son père, de façon très autocratique", il développe les trois points qui peuvent, selon lui, l'empêcher d'aller plus loin en politique :

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A-t-elle une vision stratégique, avec un programme ancré dans le monde du XXIe siècle ? Car on ne peut pas répondre au choc des civilisations simplement par la sortie de l'Europe et de l'euro.

  On peut aussi se demander si elle a des convictions profondes ou si ses idées répondent plutôt à l'air du temps ou à l'influence de tel ou tel conseiller.

  Et puis je m'interroge sur son tempérament, car, en politique, il faut savoir rassembler, négocier, faire des compromis, et ne pas se laisser dominer par sa colère ou son arrogance.

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Celui qui avait fait de Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône un laboratoire frontiste en 1997 en plaçant son épouse à la mairie (lui-même était frappé d'inéligibilité), puis qui s'était présenté comme candidat à la présidentielle en 2002 sous les couleurs de son propre parti le MNR, est retiré de la politique depuis six ans. Il officie au Conseil général de l'environnement et du développement durable, rattaché au ministère de l'Ecologie, en tant qu'expert des eaux et des forêts. A 65 ans, il n'exclut cependant pas de revenir en politique :

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Si les circonstances s'y prêtent et que je peux être tuile à mon pays, pourquoi pas ? J'ai toujours mes réseaux dans le monde politique.

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