Cécile Duflot dénonce "le bal des faux-culs" des socialistes sur la règle des 3% de déficits en Europe

Publié à 09h39, le 12 mai 2014 , Modifié à 09h42, le 12 mai 2014

Cécile Duflot dénonce "le bal des faux-culs" des socialistes sur la règle des 3% de déficits en Europe
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Elle n'a plus à s'auto-censurer sur les sujets de discorde, et Cécile Duflot l'a très bien compris. Première grande interview matinale pour Cécile Duflot, ancienne ministre du Logement écologiste, qui a quitté le gouvernement lors de la nomination à Matignon de Manuel Valls. Une première sortie pendant la campagne européenne, et en plein débat sur l'austérité budgétaire imposée par Bruxelles.

Cécile Duflot, ce 12 mai, n'est pourtant pas interrogée sur la règle des 3% de déficit mais tient à mettre le sujet sur la table: arrêtons l'hypocrisie. Elle s'adresse ainsi au Parti socialiste :

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Sur la question européenne, si vous me permettez, parce que c'est quand même un vrai sujet, je l'ai vécu en tant que ministre: il faut sortir du bal des faux-culs. [...]



Ou on dit quelque chose en France, le contraire à Bruxelles, ou on dit, et c'est le moment presque surréaliste de cette campagne, les écologistes le disent depuis toujours, que la règle des 3%, il faut les changer. Ces principes qui imposent une vision extrêmement comptable aux pays européens est une mauvaise règle. Et là il y a beaucoup de gens qui dans la campagne européenne sont d'accord.

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Messages à ses anciens petits collègues du gouvernement :

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Mais on ne peut pas dire en même temps en France qu'il faut les appliquer ! Donc c'est contradictoire.

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"Ça c'est pour la campagne du Parti socialiste qui dit non à l'austérité en Europe ?", lui demande son intervieweur. Cécile Duflot complète la phrase :

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[Le PS dit non à l'austérité] mais il faut faire les 50 milliards [d'économies]... Il y a un truc qui ne marche pas ! Il n'y a pas besoin de réfléchir cinq minutes, et je comprends le malaise chez certains qui s'exprime, et je ne les accable pas.  

"

Cécile Duflot plaide donc, comme le reste de sa famille politique, pour l'abandon de la règle des 3% de déficits. 

Du rab sur le Lab

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