Christian Eckert, connu pour sa liberté de parole, prévient qu'il ne sera pas le rebelle du gouvernement

Publié à 07h25, le 11 avril 2014 , Modifié à 07h30, le 11 avril 2014

Christian Eckert, connu pour sa liberté de parole, prévient qu'il ne sera pas le rebelle du gouvernement
Christian Eckert © Maxppp

MUSELIERE - Il est habitué des billets de blog parfois acides contre l'exécutif. Le tout nouveau secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, jusqu'alors rapporteur socialiste du budget à l'Assemblée, utilise de nouveau ce biais le 10 avril pour faire une mise au point sur sa nomination et assurer, entre autres, qu'il ne s'agit pas d'une façon de le faire taire. Mais qu'il n'a pas l'intention d'être le rebelle du gouvernement.

Celui qui avait pris l'habitude d'une grande liberté de ton, quelques jours encore avant sa nomination, revient sur les commentaires selon lesquels "on [lui] aurait proposé une place pour mieux [le] contraindre au silence". On peut alors comprendre dans le paragraphe qui suit que Christian Eckert n'a pas l'intention d'être le caillou dans la chaussure de la majorité. Il prévient que, s'il a pu avoir une "liberté de parole", il ne s'est jamais désolidarisé du gouvernement :

La liberté de parole que j'ai parfois eue, entre-autre sur ce blog, s'est toujours accompagnée dans le cadre de mes fonctions de rapporteur du budget d'une grande solidarité avec mon Gouvernement. J'ai bien sûr réfléchi à cet aspect des choses et en ai parlé avec le Président de la République lorsqu'il m'a appelé pour envisager ma nomination.

Il dit avoir conscience de la règle que l'on peut résumer avec cette formule de Jean-Pierre Chevènement : "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Et assure ne pas vouloir "ajouter des difficultés politiques au sein d'une majorité fragilisée" :

L'adhésion aux objectifs posés par le Président est bien sûr une condition que nul n'ignore avant et après sa nomination au Gouvernement. Les difficultés économiques et sociales du Pays commandent de ne pas y ajouter de difficultés politiques au sein d'une majorité fragilisée par des élections municipales perdues.

En fin de billet, le nouveau secrétaire d'Etat (qui s'amuse à s'appeler "sous ministre" comme le Canard enchaîné) prévient que son blog risque de s'alléger : "l'organisation de mon travail ne me permettra sans doute pas de continuer à l'alimenter régulièrement".

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