Christiane Taubira et Georges Fenech s’écharpent en plein débat sur la réforme pénale

Publié à 06h57, le 06 juin 2014 , Modifié à 14h32, le 07 juin 2014

Christiane Taubira et Georges Fenech s’écharpent en plein débat sur la réforme pénale
Christiane Taubira et Georges Fenech (Captures d'écran Assemblée nationale)

CA SE DISPUTE - Après avoir sèchement recadré l’une de ses conseillères, visiblement peu pressée de lui apporter les précisions demandées, Christiane Taubira s’en est prise à Georges Fenech, en plein débat sur la réforme pénale.  

Jeudi 5 juin, à l’Assemblée nationale, la garde des Sceaux répond au député UMP du Rhône, porte-parole du groupe UMP sur la réforme pénale, qui l’a accusé, au micro, de l’avoir traité "d’abject". Un moment à retrouver en vidéo ici [à 3h31].

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Je lui ai dit que prendre ainsi un morceau de phrase et l’accoler à trois crimes odieux était un procédé abject et odieux ! Je réitère ici que c’est un procédé odieux et abject ! Voilà deux ans que vous me faites des procès insupportables ! J’ai effectivement ajouté que vous n’aviez pas de crédibilité pour nous donner des leçons sur les victimes. Depuis quelques jours, je crois que tout le monde dans le pays commence à savoir que vous n’avez pas de crédibilité, puisque nous sortons les chiffres.

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La droite de l’hémicycle râle, la gauche applaudit. Georges Fenech prend alors la parole. Le visage *un peu* fermé, il réplique à Christiane Taubira :

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Je tiens à dire à Mme la garde des Sceaux que les propos extrêmement excessifs et désagréables qu’elle vient de tenir à mon égard ne m’atteignent absolument pas.

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Le député du Rhône, qui est également ancien juge, revient sur l’objet des tensions, à savoir l’évocation de "trois faits criminels très graves". "J’ai fait référence à ces crimes, madame la garde des sceaux, non pas pour vous en faire porter la responsabilité – je n’ai jamais dit que vous étiez ni de près ni de loin responsable de ces crimes – mais parce que Tony Meilhon [meurtrier présumé de la jeune Laetitia Perrais, en 2011, ndlr] lorsqu’il a commis son crime atroce, se trouvait sous le régime du sursis avec mise à l’épreuve. J’ai voulu montrer, par cet exemple flagrant, que le sursis avec mise à l’épreuve ne marchait pas", explique-t-il. 

Du rab sur le Lab

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