Quand Frédéric Mitterrand mentait au général de Gaulle sur son identité

Publié à 10h11, le 04 mars 2015 , Modifié à 10h18, le 04 mars 2015

Quand Frédéric Mitterrand mentait au général de Gaulle sur son identité
Mesdames, messieurs, le seul et l'unique Frédéric François. © PATRICK KOVARIK / AFP

MON NOM EST PERSONNE – Pas facile de s’appeler Mitterrand et d’être un fan inconditionnel du… général de Gaulle. C’est le dilemme permanent qu’a connu Frédéric Mitterrand, le neveu de François Mitterrand, dans sa jeunesse.

Son admiration pour le premier président de la 5e République, Frédéric Mitterrand a dû la cacher à sa famille. Il le raconte dans un livre, à paraître jeudi 5 mars, Une adolescence. Mais aussi ce mercredi 4 mars sur les ondes de France Inter. Car la "France mitterrando-gaullienne", comme la qualifie Hubert Védrine, il l’a vécue "aux premières loges". Il raconte :

De 1958 à 1969 : comment toutes ces années-là se déroulent sur la ligne de front en quelque sorte. Puisque je suis dans un appartement où toute la journée on parle de François avec admiration et puis moi, tout seul dans ma chambre, je relis les mémoires du général de Gaulle.

Alors, le jour où il rencontre son idole en chair et en os, à l’occasion d’un défilé du 11 novembre, Frédéric Mitterrand, tout ému, cache sa véritable identité à celui qui a affronté François Mitterrand, l’auteur du Coup d’Etat permanent, à la présidentielle de 1965. Une scène qu’il rapporte dans un grand éclat de rire :

C’est épouvantable, je n’allais pas lui dire que je m’appelais Mitterrand. Donc je bredouille, et je lui dis finalement que je m’appelle Frédéric François (rires). Ce qui est assez révélateur du marasme dans lequel je suis.

Frédéric François, un patronyme issu d’un moment de stress sans aucun rapport visiblement avec le chanteur du même nom, aux 40 ans de carrière, qui a débuté dans les années 70. Souvenez-vous, c’est cadeau :



Homme de culture, Frédéric Mitterrand avait donc anticipé le succès dans les bacs de Frédéric François. Visionnaire.

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