Joli esquive, pour Karine Berger. Invitée de la matinale d’iTélé ce samedi 18 avril, la candidate au poste de Premier secrétaire des socialistes est interpellée par Claude Askolovitch sur l’une de ses préconisations. En guise de conclusion, le journaliste s'interroge :
"Une de vos propositions consiste à donner la possibilité au juge de prononcer une peine d’inéligibilité à vie pour faits de corruption et d’abus de biens sociaux. Jean-Christophe Cambadélis, votre adversaire, a été condamné jadis pour recel d’abus de biens sociaux. Est-ce que Cambadélis devrait selon vous être hors la politique ? Et pas seulement lui…
"
Réponse du tac au tac de la chef de file de La Fabrique socialiste, l’une des quatre motions en lice pour le congrès du PS en juin :
"Non, non il ne devrait pas être en-dehors de la politique.
"
C’est avec l’argumentaire déroulé dans la foulée par la députée des Hautes-Alpes que l’affaire se corse. Un modèle du genre dans l’art de botter en touche :
"Parce que tout simplement, on n’a pas jusqu’à présent mis les choses sur la table. La République exemplaire, le Parti socialiste exemplaire, les partis politiques exemplaires, c’est quelque chose que l’on n’a pas suffisamment demandé et qui explique en partie la montée du Front national dans notre pays.
"
Tout de suite, c'est plus clair.
Regardez Karine Berger interrogé sur iTélé, dans cet extrait isolé par le Lab :
Karine Berger botte en touche sur la...par LeLab_E1
Actuel chef du PS, Jean-Christophe Cambadélis a été condamné en 2006 à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende pour avoir été rémunéré dans les années 1990 par une mutuelle étudiante proche du PS, dans le cadre d’un emploi fictif. Une condamnation qui n’a pas été assortie d’inéligibilité.