Des enfants privés d'une pièce de théâtre parlant d'homosexualité dans la commune du député-maire UMP Gilles Carrez

Publié à 12h14, le 01 mars 2014 , Modifié à 10h55, le 02 mars 2014

Des enfants privés d'une pièce de théâtre parlant d'homosexualité dans la commune du député-maire UMP Gilles Carrez
Gilles Carrez, député-maire de Perreux-sur-Marne (Maxppp).

PRIVÉS DE SORTIE - Le Parisien raconte ce 1er mars qu'une sortie au théâtre pour une cinquantaine d'enfants d'un centre de loisir du Val-de-Marne a été annulée car la mairie concernée n'approuve pas la thématique de la pièce. Une histoire de princesse qui aime une fée.

Cette mairie, c'est celle de Gilles Carrez, député-maire UMP de Perreux-sur-Marne, commune plus de 30.000 habitants. S'il a voté contre le mariage pour tous, l'élu s'est pourtant longtemps interrogé sur son vote et n'a pas hésité à célébrer le premier mariage gay de son département. Interrogé par Le Parisien, Gilles Carrez renvoie vers le responsable des services scolaires et périscolaires de sa commune qui déclare à propos de la pièce incriminée :

"

Il y a des choses qui interrogent. Certaines thématiques n'entrent pas dans notre contenu pédagogique.

"

Quelles sont donc ces "thématiques" ? La pièce que ne pourront pas voir ces 50 enfants est jouée pour la première fois cette semaine et s'intitule "La princesse qui n'aimait pas les princes".

Elle raconte l'histoire d'une princesse que son père veut à tout prix marier mais qui repousse tous les bons partis du royaume car aucun ne lui plait. Jusqu'au jour où elle tombe amoureuse d'une fée. Le metteur en scène, Delphine Orléac, parle d'un "outil permettant de répondre aux interrogations des enfants et de parler d'homosexualité avec humour". La pièce devait d'ailleurs s'accompagner d'un atelier de sensibilisation.

Ce n'est en réalité pas la première fois que "La princesse qui n'aimait pas les princes" est rejetée. Cette pièce est issue d'un ouvrage pour enfant du même nom, de Alice Brière-Hacquet, et fait partie de ceux pris pour cible par des groupuscules d'extrême-droite proche du Printemps français début février, à l'image de Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ?, La nouvelle robe de Bill ou Tango a deux papas. Une trentaine de bibliothèques publiques avaient alors reçues de (vaines) pressions pour retirer ces ouvrages. Un comportement dénoncé par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti.

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