Pour ne pas froisser François Hollande, son interlocuteur en tant que chancelière qu’elle rencontrera vendredi 30 janvier à Strasbourg, c’est au siège de la CDU qu’Angela Merkel a reçu, lundi 26 janvier, Nicolas Sarkozy à Berlin. "Là même où la chancelière avait accueilli Jean-François Copé, le 11 février 2014", rappelait Le JDD alors qu'en 2014, en tant qu'ancien président, Nicolas Sarkozy avait eu droit aux honneurs de la chancellerie.
Et les deux partis conservateurs, via leurs chefs respectifs, ont décidé de mettre en place des groupes de travail communs, comme le rapporte Le Monde . Une forme de diplomatie parallèle entre partis frères, membres du Parti populaire européen (PPE) et que Nicolas Sarkozy veut poursuivre avec le Parti populaire espagnol de Mariano Rajoy.
"Notre volonté est de rapprocher les positions de l'UMP et de la CDU très clairement au service d'un axe franco-allemand dont nous considérons qu'il est très important pour l'Allemagne, la France et l'Europe", a souligné Nicolas Sarkozy sur le site de l’UMP, précisant que le premier groupe UMP-CDU travaillera sur la façon de faire converger les projets économiques des deux formations politiques mais également sur la problématique de l'intégration. "La chancelière nous a indiqué que l’Allemagne connaissait les mêmes problèmes que la France" au sujet de l’intégration, a ajouté l’ancien chef de l’Etat.
"Nous avons fait le tour des dossiers européens et économiques", a encore précisé Nicolas Sarkozy après cet entretien d’une heure à huis clos.
A l’origine, Nicolas Sarkozy devait se rendre à Berlin pour rencontrer Angela Merkel sitôt après son élection à la tête de l’UMP. Une rencontre qui avait été reportée à janvier.
[BONUS TRACK] Quand Le Maire est coupé au montage
Dès que l’idée avait été émise d’un déplacement de Nicolas Sarkozy en Allemagne pour rencontrer Angela Merkel, le président de l’UMP avait décidé d’emmener avec lui le plus germanophile de ses anciens ministres. Une manière également de rendre hommage à celui qui s’était porté candidat contre Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP, Bruno Le Maire.
Présent, comme Pierre Lellouche, lors de ce déplacement, Bruno Le Maire était cependant absent de la première photo de la rencontre publiée par l’UMP sur son site, comme l’a remarqué le journaliste de Marianne Thibaut Pézerat. Un "oubli" finalement réparé.
Bruno Le Maire (qui est à gauche de Merkel) a été coupé au montage. http://t.co/KQEwYY4KXMpic.twitter.com/ynPw5vBlV2
— Thibaut Pézerat (@ThibPez) 26 Janvier 2015
L'UMP a rectifié et Bruno Le Maire apparaît finalement sur la photo http://t.co/KQEwYY4KXMpic.twitter.com/CY8Ekr9czS
— Thibaut Pézerat (@ThibPez) 26 Janvier 2015