Hervé Morin espère que l'équipe de France vengera Patrick Battiston, blessé lors de la demi-finale de Coupe du monde perdue face à l' Allemagne en 1982

Publié à 10h06, le 02 juillet 2014 , Modifié à 11h03, le 02 juillet 2014

Hervé Morin espère que l'équipe de France vengera Patrick Battiston, blessé lors de la demi-finale de Coupe du monde perdue face à l' Allemagne en 1982
Hervé Morin © MaxPPP

#FOOTPOLITIQUE – Il vous parle d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. Mais Hervé Morin, lui, l’a connu, cette horrible et magnifique demi-finale de la Coupe du monde 1982 face à la RFA, lorsque le ciel de Séville est tombé sur la tête des joueurs de l’équipe de France.

C’était il y a 32 ans et pourtant, la blessure est toujours à vif pour le centriste. Invité de RFI ce mercredi 2 juillet, alors que la France retrouve l’Allemagne vendredi 4 juillet en quart de finale, Hervé Morin se morfond dans ses douleurs anciennes :

J’ai tellement encore en souvenir la demi-finale de Séville que j’aimerais bien qu’un jour Battiston soit enfin, puisse prendre sa revanche après quelques décennies. Pour moi ça reste le plus grand cauchemar de ma vie de passionné de football.

Il n'est pas le seul dans ce cas.

Pour les amoureux de football, cette demi-finale entre la France et l’Allemagne est tout autant tragique qu'historique. Elle avait été marquée par la faute, l‘attentat pardon, du gardien allemand Harald Schumacher sur Patrick Battiston. Le portier allemand avait fauché l’attaquant français en pleine surface de réparation, mais aucune faute n’avait été sifflée… Battistion, lui était sorti sur civière, blessé aux cervicales, à la mâchoire, victime d’un traumatisme crânien.

Par la suite, la France avait mené 3 buts à 1 dans les prolongations avant de se faire rejoindre par l’Allemagne et de perdre lors de la séance de tirs au but. Le scénario avait été si cruel, le dénouement si injuste pour les Français, qu'il avait ravivé de vieilles blessures historiques. Le chancelier allemand Helmut Schmidt avait écrit au président François Mitterrand peu après le match. Les deux dirigeants avaient même envoyé un communiqué commun pour apaiser les esprits revanchards. 

Hervé Morin avait 21 ans à l’époque. "Je n’en ai pas dormi de la nuit", répète-t-il deux fois sur l’antenne de RFI.

Pour la tranquillité de son sommeil,  le centriste espère bien une victoire de la France vendredi 4 juillet. 

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