"J’étais prêt à continuer" : première interview de Jean-Marc Ayrault depuis son départ de Matignon et son remplacement par Manuel Valls

Publié à 08h10, le 15 mai 2014 , Modifié à 08h36, le 15 mai 2014

"J’étais prêt à continuer" : première interview de Jean-Marc Ayrault depuis son départ de Matignon et son remplacement par Manuel Valls
Jean-Marc Ayrault. © MaxPPP

BACK "ON AIR" – "Je suis en bonne forme. Après deux ans à Matignon, on a besoin de récupérer." C’est "serein" que Jean-Marc Ayrault a retrouvé les ondes et les micros d’une matinale depuis son départ de Matignon et son remplacement comme Premier ministre par Manuel Valls.

Invité de RFI ce jeudi 15 mai, celui qui est redevenu député confie qu’il était "prêt" à continuer à diriger le gouvernement. Mais ne laisse transpirer aucune amertume :

J’étais prêt. Mais ce n’était pas la question. C’était un honneur d’être à ce poste, numéro 2 de l’Etat, avec la confiance sincère du président de la République.

"Oui, oui", Jean-Marc Ayrault est fier du travail accompli en tant que Premier ministre. "Nous avons mis sur pieds les bases qui permettront à la France de se redresser", assure-t-il, concédant ne pas avoir assez répété que la situation était difficile par "volonté de ne pas dramatiser la situation".

Pourtant, il avait prévenu, rappelle-t-il :

Peut-être, je l’ai dit plusieurs fois et le président de la République y a fait allusion il y a quelques temps, que nous n’avons pas assez décrit l’état réel du pays. En particulier la nécessité de mener des réformes profondes mais qui porteront leurs fruits que progressivement.

Et de poursuivre :

Si je repense à ma déclaration de politique générale de juillet 2012, tout était dit. Peut-être fallait-il le réexpliquer davantage.

Enfin, interrogé sur les "couacs" qui ont émaillé ses deux ans à Matignon et qui lui ont, en partie, coûté sa place, Jean-Marc Ayrault ne pense pas avoir manqué d’autorité. Mais estime que ses ministres n’ont peut-être pas joué le jeu de la solidarité gouvernementale :

La discipline, c’est d’abord une auto-discipline, avoir l’esprit collectif.

Un message que Manuel Valls pourrait faire sien après les récentes sorties de Ségolène Royal, aussi bien sur l’écotaxe que sur le dossier Alstom.

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