Jean-Christophe Cambadélis considère que le tweet de Thierry Mariani fait "aussi mal" que le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy

Publié à 16h28, le 07 mai 2014 , Modifié à 13h23, le 08 mai 2014

Jean-Christophe Cambadélis considère que le tweet de Thierry Mariani fait "aussi mal" que le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy
Jean-Christophe Cambadélis © MAxPPP

PARALLÈLE– Le tweet de Thierry Mariani, mercredi 7 mai, sur le rapt de 276 écolières au Nigéria a provoqué l’ire de la gauche. Jean-Christophe Cambadélis a lui aussi pris la plume pour dénoncer les propos du député UMP. Dans un communiqué, le premier secrétaire du PS dresse un parallèle entre le message du parlementaire et le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy :

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Même en 140 signes, on peut faire aussi mal que dans un discours de Dakar.

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Dans son communiqué, Jean-Christophe Cambadélis "dénonce fermement la déclaration indigne" du député des Français établis hors de France :

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Connu pour être très à droite, voilà un homme qui prononce ces propos à quelques jour de la journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage est une banalisation coupable de la traite négrière. Il se moque de la tragédie que vit le Nigeria et, trop inspiré par une "doctrine Guaino", M. Mariani se livre aux pires caricatures de l'Afrique.

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Mercredi 7 mai, sur Twitter, Thierry Mariani a écrit que "l'enlèvement par secte Boko Haram rappelle que l'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage [hashtag #Déculpabilisation]". Contacté par Le Lab, le vice-président de l'UMP a assumé ses propos : "Ce tweet correspond à une vérité historique. L'esclavage n'est pas uniquement le fait des occidentaux comme on souhaite parfois nous le faire croire. Ces faits odieux nous le rappellent : nous n'avons pas le monopole de cette ignominie." 

En juillet 2007, à Dakar, le président Sarkozy avait déclaré que "l’homme africain" n’était pas "assez entré dans l’histoire". Un discours écrit par la plume de l’ancien président, Henri Guaino, et largement dénoncé par la gauche à l'époque. 

Du rab sur le Lab

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