Nicolas Sarkozy en a un peu marre de cette "unité nationale" née après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher de Paris, au début du mois de janvier. Et pour cause : les élections départementale approchent à grands pas et le président de l'UMP veut faire de ce scrutin "un triomphe", pour reprendre les mots d'un parlementaire cité par le Figaro (article payant), ce jeudi 29 janvier. Sauf que ce "triomphe" pourrait bien ne pas avoir lieu. La faute à cette unité nationale et aux mouvements nés après les attentats.
C'est en tous cas l'avis du patron du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS reconnait que, depuis les attentats, la situation s'est améliorée depuis le 11 janvier. Il explique que l'action du chef de l'État – saluée par tous - a remis du baume au cœur aux militants. Voici ce qu'il dit, cité par le Figaro :
Ils sont fiers d'être dans le coup, d'avoir vu leur parti appeler à la marche républicaine du 11 janvier. D'un seul coup, les socialistes se sont retrouvés fiers de tout. Il y un climat pour le moment positif.
Voilà donc Jean-Christophe Cambadélis espérer limiter la casse lors des prochaines élections départementales. Et le patron du PS n'est pas le seul à partager cette idée. Le député socialiste de l'Isère Erwann Binet le pense aussi. Toujours dans le Figaro, il explique :
Ça a complètement changé la donne sur le terrain. Des électeurs qui jusqu'alors s'affichaient FN se sont raccrochés à la République, on les voit revenir.
Et voilà l'UMP s'interroger. "Nos estimations [pour les départementales, ndlr] sont moins optimistes qu'il y a quelques semaines", reconnait un membre du parti. Même si, au PS, certains notent aussi que le rassemblement de la gauche "est loin d'être réalisé partout". Au moins, PS et UMP sont encore unis dans la prudence pré-électorale.