Jean-Jacques Urvoas craint un redécoupage administratif de la Bretagne à l’image de ce qu’ont fait "les puissances impériales" en Afrique

Publié à 12h57, le 09 mai 2014 , Modifié à 12h57, le 09 mai 2014

Jean-Jacques Urvoas craint un redécoupage administratif de la Bretagne à l’image de ce qu’ont fait "les puissances impériales" en Afrique
Jean-Jacques Urvoas. © Maxppp.

DESSINER C’EST GAGNER – Comme pour la composition d’un nouveau gouvernement ou de la sélection française amenée à jouer la Coupe du monde, chaque Français a son point de vue. Et les parlementaires aussi.

Ainsi, Jean-Jacques Urvoas, président PS de la puissante commission des lois de l’Assemblée nationale et proche de Manuel Valls, tient à donner son avis sur les frontières de la Bretagne, en tant que député du Finistère, dans le cadre du redécoupage des régions, dont le nombre doit être divisé par deux par la réforme territoriale.

Dans une interview accordée à Ouest-France, le 8 mai, le député, qui répète son désir de voir émerger une "Assemblée de Bretagne" remplaçant les Conseils généraux, se réjouit de voir "une opportunité historique" se présenter : celle de "réaliser une Bretagne à cinq départements".

Et pas question pour celui qui s’est fait souffler le poste de ministre de l’Intérieur par Bernard Cazeneuve d’imaginer une nouvelle région "grand Ouest" qui inclurait la Bretagne.

À mes yeux, il n'y a rien de plus inopportun que de dissoudre la Bretagne dans un "grand ouest" informe. Je ne crois pas plus à la vision Ouest Atlantique.

Sa crainte fondamentale ? Que les nouvelles frontières à venir soient tracées ex-nihilo, sans logique historique. Aussi fait-il le parallèle avec les frontières africaines dessinées par les puissances coloniales sans tenir toujours compte des réalités locales :

Ce n'est qu'un découpage administratif qui n'aurait pas plus de sens que ceux que les puissances impériales firent en figeant certaines frontières en Afrique.

"Il y a en Bretagne une réalité géographique, historique, culturelle : pourquoi imaginer autre chose ?", conclut-il en forme d’avertissement.

Du rab sur le Lab

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