Jean-Luc Mélenchon prend Syriza en Grèce en exemple pour justifier son refus d’alliances avec le PS

Publié à 07h31, le 19 janvier 2015 , Modifié à 07h31, le 19 janvier 2015

Jean-Luc Mélenchon prend Syriza en Grèce en exemple pour justifier son refus d’alliances avec le PS
Jean-Luc Mélenchon

A moins d’une semaine des élections en Grèce, Syriza, le parti favori, est le centre de toutes les attentions. Ce lundi 19 janvier, la gauche de la gauche (Front de gauche, écologistes et "frondeurs" du PS comme Guillaume Balas) se retrouve pour un meeting commun de soutien au parti de la gauche alternative grecque.

Un succès attendu que Jean-Luc Mélenchon veut ériger en exemple. "Notre heure viendra", assure-t-il ce lundi 19 janvier dans une interview au Parisien. "Nous connaissons les ingrédients du succès : une lutte implacable contre la finance au pouvoir", développe-t-il dans une référence à peine voilée au discours du Bourget du candidat Hollande en 2012. Avant d’ajouter, ferme :

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Cela veut dire aussi aucun compromis avec le Parti socialiste. Syriza l’a toujours refusé en Grèce, même au prix d’une scission. Alexis Tsipras n’a jamais cédé. Moi non plus.

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"Nous tiendrons cette ligne, y compris lors des scrutins de 2015", enchaîne l’ancien candidat à la présidentielle qui souhaite ainsi voir des alliances se former en vue des élections départementales et régionales. Mais sans le Parti socialiste donc. "Si le PS perd les régions, c’est de sa faute", assène l’eurodéputé.

Et d’assurer que le paysage politique française se redessine autour de nouvelles alliances, d’une nouvelle coalition de gauche autour du Front de gauche et d’EELV. "Un nouveau cycle politique s’est ouvert en France depuis les dernières élections européennes", affirme Jean-Luc Mélenchon.

"A présent, Europe Ecologie – Les Verts a rejoint les rangs de l’opposition et appelé à la déroute de la loi Macron", assène-t-il ravi de voir que "Cécile Duflot souhaite la victoire de Syriza en Grèce" tandis que les ténors du PS comme Jean-Christophe Cambadélis ou Claude Bartolone souhaitent la victoire "de la gauche" grecque dans son ensemble. Deux stratégies, deux visions.

"Je veux la victoire de la gauche. Parce que Syriza, s'il l'emporte, ce qui n'est pas encore fait, n'aura pas la majorité absolue. Donc, il faut que l'ensemble de la gauche soit en capacité de gouverner ensemble", a souligné le premier secrétaire du PS sur Europe 1.

Pour Jean-Luc Mélenchon, le "processus" de recomposition de la gauche française est "irréversible". "Une autre coalition peut naître", dit-il. Il poursuit, citant l’exemple des municipales à Grenoble où un vert l’a emporté soutenu par le Front de gauche :

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On la verra émerger aux départementales avec des listes communes du Front de gauche et d’EELV que je souhaite voir partout.

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[BONUS TRACK] Mélenchon souhaite un "échec humiliant" pour la loi Macron

Comme une partie de la gauche du PS, Jean-Luc Mélenchon est fermement opposé à la loi Macron. Et le dit avec véhémence au Parisien de ce 19 janvier.

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Je souhaite à ce texte un échec humiliant à l’Assemblée ! Ce serait alors aussi celui de ce personnage inacceptable pour la gauche qu’est Monsieur Macron.

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Du rab sur le Lab

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