Jean-Luc Mélenchon trouve "choquante" la présence au Vatican du Premier ministre Manuel Valls pour les canonisations de Jean XXIII et de Jean-Paul II

Publié à 16h29, le 24 avril 2014 , Modifié à 16h29, le 24 avril 2014

Jean-Luc Mélenchon trouve "choquante" la présence au Vatican du Premier ministre Manuel Valls pour les canonisations de Jean XXIII et de Jean-Paul II

LAÏCARD – En octobre 2012, alors ministre de l’Intérieur, donc en charge des Cultes, Manuel Valls s’était rendu au Vatican. Pour assister, tradition oblige, à la canonisation du père français Jacques Berthieu , déclaré "premier saint de Madagascar et de l’Océan Indien", mais aussi pour défendre le mariage homosexuel .

Le 27 avril 2014, Manuel Valls, désormais Premier ministre, sera de nouveau au Saint-Siège. Mais pour assister à la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II . Une présence, non traditionnelle puisque les canonisés ne sont pas Français, que critique vertement Jean-Luc Mélenchon.

Invité ce jeudi 24 avril de l’émission Face aux chrétiens , de La Croix et de KTO, le dirigeant du Front de gauche, candidat aux élections européennes, a jugé "choquante" et même "absurde et inconvenante" la présence du Premier ministre au Vatican.

"Je pense que ce n’est pas une bonne idée", lance ainsi Jean-Luc Mélenchon en laïcard. Rappelant qu’il s’était opposé, via un livre, au discours du Latran de Nicolas Sarkozy (le 21 décembre 2007, Nicolas Sarkozy y défendait les racines chrétiennes de la France et assurait que "l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur"), Jean-Luc Mélenchon reste ferme quant à sa position :

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Je suis l’auteur d’un livre qui s’appelle "La réplique au chanoine de Latran" qui a fait suite au discours de Monsieur Nicolas Sarkozy puisque les présidents de la République française sont, parait-il, chanoines de Latran (un titre que François Hollande a accepté "au nom de la tradition" , ndlr), sauf s’ils le refusent. Eh bien, je ne suis pas plus d’accord que je ne l’étais pour Monsieur Sarkozy à ce que Monsieur Valls aille représenter la République française dans une circonstance qui ne la concerne pas.

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Le 13 avril, déjà, une autre personnalité de gauche avait montré sa désapprobation quant à ce déplacement officiel dans l’Etat dirigé par le pape François. Le patron des députés MRC (le parti de Jean-Pierre Chevènement), Jean-Luc Laurent, dénonçait une action "indéfendable sur le plan des principes républicains" .

Du rab sur le Lab

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