Kader Arif démissionne de son poste de secrétaire d'Etat

Publié à 12h00, le 21 novembre 2014 , Modifié à 14h41, le 21 novembre 2014

Kader Arif démissionne de son poste de secrétaire d'Etat
© Maxppp / Christophe Morin

Kader Arif, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, a présenté sa démission à François Hollande qui l'a acceptée. Une information révélée par i>Télé et confirmée au Lab de source gouvernementale.

La présidence de la République l'a officialisé dans un second temps par communiqué, annonçant également son remplacement par le sénateur socialiste Jean-Marc Todeschini. Membre du gouvernement depuis mai 2012, ce hollandais est mis en cause dans des affaires d'attribution de marchés publics.

Selon une information dévoilée par Mediapart le 20 novembre, les bureaux de Kader Arif ont été perquisitionnés le 6 novembre dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des marchés publics douteux. Ces derniers ont été attribués par le conseil régional de Midi-Pyrénées à deux sociétés gérées par des membres de la famille du secrétaire d'Etat.

Un signalement de l'UMP et l'UDI à la justice avait déclenché l'enquête en septembre. Les partis de l'opposition au conseil régional soupçonnent d'éventuels favoritismes ou de possibles surfacturations, explique le site d'investigation. L'enquête s'attache à déterminer si les procédures d'appels d'offre ont été respectées.

Les deux sociétés visées ont organisé des évènements pour la région depuis 2014, à raison d'une facture par semaine, pour un montant de plus de deux millions d'euros. Certains meetings de François Hollande, lors des primaires puis durant la campagne présidentielle, ont également été réalisés par l'une des sociétés, AWF Music.

Invité de France 2 ce 21 novembre au matin, le député UMP Eric Ciotti avait réclamé qu'une décision soit rapidement prise par le Premier ministre quant à l'avenir de Kader Arif :

Au-delà de la présomption d'innocence, chaque fois qu'un ministre a fait l'objet d'interrogations, il a quitté le gouvernement. (...) Il faut arrêter que le soupçon puisse peser sur ceux qui nous gouvernement.

Mi-septembre, à l'ouverture de l'enquête préliminaire, Manuel Valls avait affirmé dans la cour de Matignon que Kader Arif, un 100% hollandais, n'était "en rien concerné" par cette affaire.

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