MÊME PAS PEUR - C'est le premier sondage qui fait passer Nicolas Sarkozy de la première à la deuxième place, mais son entourage ne veut lui accorder aucune importance. Dans Le Figaro de ce 13 octobre, Pierre Giacometti, conseiller du candidat à la présidence de l'UMP, se charge de relativiser les résultats de l'étude faite pour le Nouvel Obs quatre jours plus tôt. Une étude qui place l'ancien Président derrière Alain Juppé dans la perspective de primaires ouvertes à droite en 2016.
Pierre Giacometti se penche ainsi sur la "non-représentativité" dudit sondage :
Le sondage a été fait auprès d'un échantillon représentatif qui inclut la gauche, mais les électeurs des primaires sont très majoritairement issus de droite classique.
Et rappelle que "le socle de Sarkozy à droite est très haut et très solide". Pas de quoi s'inquiéter donc de ce tassement.
Le sondage LH2 pour le Nouvel Observateur a en effet été réalisé sur un échantillon de 1.224 personnes dont 336 seulement comptent participer à la primaire. L'institut précise qu'un tel échantillon peut "impliquer des marges d'erreur de l'ordre de 6 points". Reste que le même sondage réalisé en juillet, avant le retour de Nicolas Sarkozy, plaçait l'ancien Président en tête avec 38% des intentions de vote contre 32% pour Alain Juppé. Trois mois plus tard, Nicolas Sarkozy perd trois points avec 35% d'intentions de vote contre 47% pour le maire de Bordeaux (+ 15 points).
Chez les sympathisants UMP, la dynamique de recul est identique même si Nicolas Sarkozy conserve sa première place. 51% de cet échantillon de droite accorde sa préférence à l'ancien chef de l'Etat contre 54% trois mois plus tôt. La cote de popularité d'Alain Juppé grimpe quant à elle à 37% contre 29% précédemment.
Loin derrière, François Fillon fait office d'outsider : 5% d'intentions de vote dans l'échantillon "primaire ouverte" et 7% dans l'échantillon "sympathisants UMP".