La petite virée de Marylise Lebranchu dans un bar PMU du XVIIIe arrondissement de Paris

Publié à 18h01, le 21 novembre 2014 , Modifié à 18h01, le 21 novembre 2014

La petite virée de Marylise Lebranchu dans un bar PMU du XVIIIe arrondissement de Paris
© IP3 PRESS/MAXPPP/Bruno LEVESQUE

"LES COURSES, C'EST MA GRANDE PASSION" - Accoudée au zinc, un verre de Coca à la main, très à l'aise en discutant avec les turfistes et les habitués du troquet : ce n'est probablement pas l'image que vous aviez de Marylise Lebranchu. Eh bien détrompez-vous. La ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique est dans son élément au bar PMU. 

La ministre s'est fendue d'une petite virée à La Tulipe, établissement du XVIIIe arrondissement de Paris, un soir de la fin du mois d'octobre, relevant un défi lancé par l'hebdomadaire Marianne. Fin août, le journal consacrait un article à "la France de Hollande vue des PMU", dans lequel "plusieurs clients du café" se proposaient d'accueillir des responsables politiques de tous bords pour discuter de leur quotidien. "Quelques jours plus tard", Marylise Lebranchu acceptait, raconte l'hebdomadaire dans son édition du 21 novembre.

Et si François Hollande n'est pas peu fier de raconter à la télé qu'il a "fait la tournée des bistrots pendant 30 ans de [sa] vie", l'ancienne garde des Sceaux du gouvernement Jospin n'est pas en reste. Pas question pour elle, débarquant avec ses escarpins vernis à La Tulipe, de se faire payer à boire par le patron. Marianne retranscrit le dialogue : 

- Le patron : On vous invite.



- Marylise Lebranchu : Non ! Il faut faire payer les riches !



- 'Une voix grave dans le fond' : Vous ne voulez pas nous payer un café ?

On ne saura pas si la demande a été honorée. Mais la ministre ne s'est en tous cas pas montrée avare sur les discussions avec ses voisins de comptoir. Alors qu'elle leur demande de but en blanc ce qui les "fait râler", elle écoute "attentivement" leurs récits de difficultés de logement, de comptabilité ou d'obtention de la nationalité française. Elle "s'intéresse, prend de studieuses notes, pose des questions", décrit Marianne.

Car elle a l'habitude de ce genre de rencontres, explique-t-elle à nos confrères :

J'ai toujours fait de la politique comme ça. C'est la seule façon de savoir ce qui se passe. Si on ne comprend pas les gens, on s'enferme. C'est [Michel] Rocard qui m'avait enseigné ça. Il disait que c'était lui qui avait inventé madame Michu !

"Régulièrement, elle s'invite dans un bistrot pour discuter", écrit encore Marianne. Cette proche de Martine Aubry envoie également ses "taupes" le faire pour elle, et en reçoit des "retours extrêmement intéressants". 

Mais d'où lui vient son aisance dans cet environnement ? Peut-être de son enfance : plus jeune, avec son père et ses sœurs, elle jouait tous les dimanches. Elle raconte : 

On donnait tous 1 Franc et on faisait un tiercé. Quand on gagnait, c'était fête.

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