L’exfiltration du PS – enfin, la nomination au gouvernement – d’Harlem Désir était attendue. La voilà qui ravive les tensions au sein de la rue de Solférino. En témoigne cette passe d’armes observée devant le siège du Parti socialiste et rapportée par Le JDD, mercredi 9 avril.
Même si, officiellement, c’est Harlem Désir himself qui a proposé le nom Jean-Christophe Cambadélis pour lui succéder à la tête du PS, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et membre de l’aile gauche du parti, s’énerve contre le remplacement décidé depuis l’Élysée :
"C’est le coup d’État permanent.
"
Une formule popularisée par François Mitterrand en 1964 dans son essai, Le coup d’État permanent, où il critiquait la 5e République et son système présidentialiste.
Arrive alors Carlos Da Silva, député de l’Essonne et proche de Manuel Valls. Celui-ci lance, visant Marie-Noëlle Lienemann :
"Elle est encore au PS ?
"
Réponse cinglante de l’intéressée :
"Pour plus longtemps que toi mon pauvre ami. Moi, je n’ai jamais perdu mes élections.
"
La sénatrice fait certainement référence aux dernières élections municipales : la liste Divers gauche sur laquelle figurait Carlos Da Silva à Corbeil-Essonne a été battue au second tour par la liste de droite.