Le maire FN d'Hayange défend l'ambiance "bon enfant" de sa Fête du cochon malgré la présence d'extrémistes

Publié à 19h12, le 15 septembre 2014 , Modifié à 19h15, le 15 septembre 2014

Le maire FN d'Hayange défend l'ambiance "bon enfant" de sa Fête du cochon malgré la présence d'extrémistes
Fabien Engelmann, maire FN d'Hayange © Thomas Padilla/MAXPPP

C'était dimanche 14 septembre, à Hayange : la première Fête du cochon, création du nouveau maire FN Fabien Engelmann. Certain ont fait remarquer que cette fête dédiée à la viande de porc excluait les membres de la communauté musulmane. Mais ce n'était pas de l'avis de la municipalité qui, sur son site internet, expliquait que cette journée devait permettre de "renouer avec les traditions lorraines qui ont depuis toujours mis en avant cet animal sympathique et incontournable de nos campagnes et de nos assiettes".

Des groupuscules d'extrême droite avaient néanmoins fortement relayé l'organisation de cette fête. D'ailleurs, dimanche, plusieurs extrémistes avaient fait le déplacement. Une vingtaine d'identitaires se sont réunis dimanche à Hayange. "Crânes rasés et vestes noirs", selon France 3 Lorraine, ils ont menacé physiquement les journalistes sur place.

Le maire FN d'Hayange Fabien Engelmann, accusé récemment de comptes de campagne frauduleux par son ex-première adjointe, a minimisé cette présence, estimant que, globalement, l'ambiance était "bon enfant". Interrogé par France 3 Lorraine, il a ajouté :

"

Vous savez que dans toute fête, on n'est pas à l'abri d'avoir deux, trois imbéciles. […] Je ne partage en aucun cas l'idéologie de ces groupuscules d'extrêmes droite, racistes et xénophobes qui nous viennent je ne sais pas d'où, du fin fond de Nancy. Mais ils ne sont que trois.

"

Selon France 3 et L'Express, ils étaient sans doute un peu plus. Certains d'entre eux affichaient des tee-shirts de l'Oeuvre française, mouvement nationaliste d'extrême droite interdit en juillet 2013 après la mort de Clément Méric, à Paris. D'autres arboraient des polos Lonsdale, marque britannique récupérée par des extrémistes. Un autre portait, comme la noté L'Express, un tatouage "Meine Ehre heisst Treue", la devise des SS que l'on peut traduire ainsi : "Mon honneur s'appelle fidélité".

Quant à Fabien Engelmann, s'il se défend de partager "l'idéologie de ces groupuscules d'extrêmes droite, racistes et xénophobes", son livre Du Gauchisme au Patriotisme a été publié en 2014 par Riposte Laïque, site internet très lié aux identitaires. Récemment, le maire FN d'Hayange a également pris plusieurs mesures controversées

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