Les radicaux de gauche du gouvernement menacent de quitter le gouvernement s'ils ne sont pas entendus sur la réforme territoriale

Publié à 15h49, le 06 août 2014 , Modifié à 07h54, le 07 août 2014

Les radicaux de gauche du gouvernement menacent de quitter le gouvernement s'ils ne sont pas entendus sur la réforme territoriale
Montage Le Lab © Maxppp.

La plus connue d'entre eux est Sylvia Pinel, ministre du Logement. Viennent ensuite Annick Girardin et Thierry Brailliard, respectivement Secrétaire d'Etat au Développement et à la Francophonie, et Secrétaire d'Etat aux Sports. Tous trois menacent donc de démissionner si la voix des Radicaux de gauche, dont ils font partie, n'est pas entendue dans le cadre de la réforme territoriale. Surprise, ce ne sont pas ces trois ministres qui menacent, mais le patron du parti, Jean-Michel Baylet, dans un entretien au Nouvel Observateur. Un Jean-Michel Baylet, sénateur, en pleine négociation électorale en vue des sénatoriales de septembre 2014.



Jean-Michel Baylet explique que le désaccord des Radicaux de gauche avec la réforme territoriale est "grave et profond", et accuse François Hollande de modeler sa réforme au gré de ses amitiés personnelles :



On fusionne par exemple les deux immenses régions que sont le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, mais on ne rattache pas la petite région des Pays-de-la-Loire à la Bretagne pour des raisons d'amitié personnelle avec le président de la République.



Sur le mode "arrêtez-moi ou je fais un malheur", Jean-Michel Baylet explique donc que ses trois ministres seront contraints de démissionner s'ils n'obtiennent pas gain de cause, et tacle au passage EELV, finalement sortis du gouvernement  :



Je ne veux pas me conduire comme les Verts qui ne cessaient de menacer de sortir de la majorité gouvernementale.



Mais sur la réforme territoriale, nous sommes très déterminés. Si nous ne sommes pas entendus, si nous arrivons à un point de rupture, alors là, oui, nous prendrons nos responsabilités et nous partirons du gouvernement.



Nous en avons voté le principe lors de notre dernier comité directeur. Un vote confirmé par le bureau national, en présence de nos trois ministres.



Ce n'est pas la première fois que le PRG fait le coup de la menace à la démission. En juillet dernier, déjà, le parti s'était fendu d'un communiqué de presse aux accents de menace. 



Le PRG demande le maintien des Conseils généraux dans les départements ruraux et une meilleure représentation de ces départements dans les conseils régionaux.

Du rab sur le Lab

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