Manuel Valls : "La Constitution nous donne les pouvoirs pour empêcher des débats entre socialistes au sein de l’hémicycle"

Publié à 09h31, le 02 juillet 2014 , Modifié à 11h04, le 02 juillet 2014

Manuel Valls : "La Constitution nous donne les pouvoirs pour empêcher des débats entre socialistes au sein de l’hémicycle"
Manuel Valls (Captures d'écran BFMTV)

Face aux frondeurs, l’exécutif a menacé d'avoir recours à ce que l’on appelle communément le "vote bloqué". En résumé, le gouvernement impose SA version du texte aux députés, sans aucun amendement que ceux validés – et donc souhaités – par le gouvernement. Vous n’avez plus qu’à signer, là, en bas à droite.

Invité de RMC – BFMTV ce mercredi 2 juillet, Manuel Valls ne s’en cache pas : le Premier ministre envisage de recourir à cette procédure. Il l’avait déjà clairement dit mardi 1er jullet lors des questions au gouvernement. Il le redit en ajoutant un message aux frondeurs : 

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S’il faut utiliser les pouvoirs que nous donne la Constitution pour empêcher des débats entre socialistes au sein de l’Hémicycle... […] Je ne dirai jamais que les débats au Parlement sont inutiles mais on ne peut pas retarder l’adoption de mesures importantes.

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Ce qui est embêtant, pour Manuel Valls, c’est qu’en son temps, dans l’opposition, la gauche avait bien fustigé la droite lorsqu’elle aussi avait utilisé cette procédure. En octobre 2010, en plein débat sur la réforme des retraites, la première secrétaire du PS Martine Aubry avait écrit un communiqué sans ambages. Voilà ce qu’elle écrivait :

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Le Président méprise le Sénat et la démocratie en coupant court aux débats. Avec M. Sarkozy, c’est le coup de force permanent. […] Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le Président. […] Chacun comprend que ce qui gêne le gouvernement, c’est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien.

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Oups. Maintenant que la gauche est aux affaires, la pique signée Aubry prend une tournure différente. Manuel Valls le sait. Face à Jean-Jacques Bourdin, le Premier ministre s’en sort au moyen d’un joli tacle envers l’ancienne première secrétaire :

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La Constitution nous donne des moyens c’est pour ça que quand on est dans l’opposition, il faut toujours se dire qu’on sera un jour dans la majorité et être extrêmement attentif à ce qu’on dit.

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La menace agitée, Manuel Valls assure que le gouvernement n’aura probablement pas besoin d’user de ce moyen pour faire voter le projet de loi rectificative sur le financement de la sécurité sociale. Pour appuyer ses dires, le Premier ministre prend l’exemple du budget rectificatif pour lequel les  frondeurs ont finalement voté. "Je suis convaincu que nous n’aurons pas besoin d’utiliser ces armes", avance-t-il. 

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