Michèle Alliot-Marie accepte de se faire grimer par D8 mais refuse de faire de "la téléréalité"

Publié à 12h48, le 28 octobre 2014 , Modifié à 13h29, le 28 octobre 2014

Michèle Alliot-Marie accepte de se faire grimer par D8 mais refuse de faire de "la téléréalité"
Michèle Alliot-Marie. © REUTERS/Vincent Kessler

Elle fait, ce mardi 28 octobre, la une du Parisien, grimée et méconnaissable. Présentée comme l’une des participantes de la future émission de "téléréalité" de D8 mettant en scène des politiques déguisés pour être mis au contact de "vrais Français", Michèle Alliot-Marie assure pourtant, dans l’émission #DirectPolitique (LInternaute.com, 20 Minutes, Ouest France), n’avoir participé à aucun tournage. "L’émission n’a pas été tournée", affirme l’eurodéputée. Elle se montre opposée à ce que les politiques fassent ce genre de téléréalité.

En aucun cas, je n’aurais participé à quelque chose qui relevait de la téléréalité.

"Il ne s’agit pas de téléréalité, je suis contre la téléréalité pour les politiques", ajoute l’ancienne ministre de Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy qui estime que "quand on est dans une fonction, on respecte cette fonction".

Elle a pourtant accepté de se faire transformer pour, selon le Parisien, jouer le rôle de gardienne de la paix. Ce qu’elle dément encore une fois. Et se justifie :

L’émission telle qu’elle m’a été présentée, avait pour but essentiellement de pouvoir montrer comment les gens abordaient, dans leur vie professionnelle, un certain nombre de problèmes quand ils n’étaient pas avec le ministre ou un ancien ministre, mais simplement avec, en l’espèce, un journaliste qui était prévu. C’était le concept dont j’ai dit que j’étais prête à le voir.

Comme elle, Geoffroy Didier, annoncé au casting, assure ne pas avoir donné suite aux propositions de la chaîne du groupe Canal+. Reste au casting, a priori et avant éventuelle nouveau démenti, Bernard Accoyer, Samia Ghali, Thierry Mariani, Dominique Bussereau, Julien Dray et Jean-Luc Romero.

Interrogé sur ce projet de téléréalité politique, sur Europe 1, François Fillon explique quant à lui pourquoi il aurait refusé si on lui avait fait la proposition de participer à l’émission. "S’ils ont besoin de se déguiser pour voir la vie, c’est qu’ils ont un problème", développe l’ancien Premier ministre pour qui ce genre d’émission "est une perversion du débat politique".

Suffisamment rare pour être signalé, son analyse est similaire en tout point à celle de Cécile Duflot. "Je ne dois pas être une vraie responsable politique. Parce que moi, je n’ai pas besoin de me déguiser pour aller au Super U, pour emmener mes enfants à l’école et pour vivre normalement", a raillé, sur France Info, l’ancienne ministre du Logement.

En revanche, Bernard Accoyer, qui a déjà effectué le tournage, comme Thierry Mariani, a trouvé l’initiative intéressante, retournant aux urgences 40 ans après un premier passage (il est médecin de profession) dans un tel service en 1968. "On comprend mieux pourquoi les services d’urgences sont engorgés", explique l’ex président UMP de l’Assemblée au Parisien à propos de cette expérience bien différente des hôpitaux qu’il a pu visiter officiellement. Et donc de manière bien plus aseptisé.

Au final, ni le casting définitif ni la date de diffusion (fin 2014 ? Début 2015 ?) ne sont aujourd'hui connus.

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