"N'est pas Churchill qui veut" : la réplique de Kader Arif à la tribune du triumvirat de l'UMP sur le Proche-Orient

Publié à 09h04, le 14 août 2014 , Modifié à 09h08, le 14 août 2014

"N'est pas Churchill qui veut" : la réplique de Kader Arif à la tribune du triumvirat de l'UMP sur le Proche-Orient
Kader Arif le 14 août 2014 © Itélé

Interviewé jeudi 14 août sur iTélé sur la place de la France dans la crise irakienne, le secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire Kader Arif a rendu la politesse au triumvirat de l’UMP. Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon ont publié dans Le Monde daté du 14 août une lettre ouverte qui dénonçait une politique française au Proche-Orient qui “oscille entre passivité et suivisme”. La missive évoque en conclusion le “risque de déshonneur” pour la France, ce qui n’a pas du tout plu à Kader Arif.  

N’est pas Churchill qui veut, puisque le mot de déshonneur avait été utilisé par Churchill. Il faut faire attention aux mots qu’on utilise. On regarde ce qu’est l’histoire, et pour qui on se prend par ailleurs.

L’emploi du mot "déshonneur" par Churchill remonte aux accords de Munich en 1938, lorsque la France et la Grande-Bretagne abandonnent la Tchécoslovaquie à l’Allemagne nazie. Winston Chuchill interpelle le Premier ministre britannique de l’époque, Neville Chamberlain, par une phrase restée célèbre : “Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre.

Face au “déshonneur”, Kader Arif a répondu par un autre mot pour qualifier la lettre des coprésidents de l'UMP : “l’outrance, l’outrance pour des raisons de politique intérieure”. Une réplique qu’on trouve également chez Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères dans un communiqué.

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