Opposé au texte du gouvernement, Hervé Mariton demande aux parlementaires UMP de "laisser passer" la réforme ferroviaire malgré tout

Publié à 16h16, le 15 juin 2014 , Modifié à 16h29, le 15 juin 2014

Opposé au texte du gouvernement, Hervé Mariton demande aux parlementaires UMP de "laisser passer" la réforme ferroviaire malgré tout
© Maxppp

Il est opposé à la réforme ferroviaire mais demande à ses collègues parlementaires de "la laisser passer". Invité d'Europe 1 ce 15 juin, Hervé Mariton, député UMP candidat à la présidence du parti, a expliqué que, malgré son opposition au texte devant passer à l'Assemblée mardi 17 juin, le groupe UMP ne devrait pas mettre des battons dans les roues du gouvernement. La "vraie" réforme ferroviaire, il la promet pour plus tard, lorsque son parti reviendra au pouvoir.

Hervé Mariton estime ainsi que le pire serait d'écouter les syndicats grévistes CGT et Sud-Rail qui veulent revenir "2000 ans en arrière". Et qu'à côté de leurs propositions, celle du gouvernement est un moindre mal :

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Le texte qui provoque cette grève est un mauvais texte. C’est un recul par rapport à la situation actuelle qui n’est déjà pas très brillante pour avoir un service ferroviaire qui fonctionne, des trains à l’heure, pas trop chers pour les régions, pas trop chers pour les passagers. Le texte du gouvernement n’est pas un progrès.



Mais ce que veulent les syndicats c’est reculer davantage encore.

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Le candidat à la présidence du parti lors du congrès de novembre demande donc à ses camarades de "laisser passer" la réforme :

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Au point où on en est moi je propose que mardi, dans l’opposition, nous ayons une attitude responsable et que nous ne compliquions pas la tâche du gouvernement et de la SNCF.



Il faut laisser passer ce texte dans les moins mauvaises conditions possibles et en essayant de faire en sorte que le gouvernement s’en sorte. C’est étonnant de la part d’une personnalité de l’opposition mais on n’est pas là pour compliquer la vie des passagers, on n’est pas là pour compliquer l’avenir du système ferroviaire.

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Quant à la "grande réforme" qu'il imagine - Hervé Mariton est favorable à davantage de concurrence dans le domaine ferroviaire alors que le plan du gouvernement prévoit de fusionner SNCF et RFF en une seule grande entité publique - il la promet pour plus tard :

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La grande réforme ferroviaire, elle n’est pas manifestement sur la table aujourd’hui. Nous la ferons, parce que nous en aurons le courage. Aujourd’hui on ne complique pas les choses, on laisse passer.

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Entamée le 11 juin, la grève des cheminots à la SNCF a été reconduite pour le lundi 16 juin, premier jour du Bac.

La réforme prévoit de réunir la SNCF et les Réseaux Ferrés de France (RFF) afin de rationaliser les dépenses et de "sauvegarder une grande entreprise nationale publique pour faire face à la concurrence". Les syndicats contestataires comme la CGT et Sud-Rail estiment que le projet ne règle en rien le problème d'endettement, de sécurité et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises. Ils craignent également que le tout ne soit que le prémisse à la libéralisation du système ferroviaire. [>> Toutes les explications sur Europe1.fr ]. L'Unsa et la CFDT n'ont pas rejoint la grève.

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