Parlementaires en Syrie: "en démocratie, on ne peut pas empêcher quatre gugusses de faire ce qu'ils veulent", selon Sarkozy

Publié à 14h50, le 26 février 2015 , Modifié à 19h34, le 26 février 2015

Parlementaires en Syrie: "en démocratie, on ne peut pas empêcher quatre gugusses de faire ce qu'ils veulent", selon Sarkozy
© AFP / Kenzo Tribouillard

Une condamnation de François Hollande, une "faute morale" pour Manuel Valls ... et "quatre gugusses" pour Nicolas Sarkozy. Le président de l'UMP a, à son tour, critiqué le déplacement en Syrie de quatre parlementaires français à la rencontre de Bachar al-Assad.

Comme le rapporte l'AFP, c'est en marge d'une visite à l'hôpital Necker à Paris que l'ancien Président a réagi à ce voyage :

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Moi, personnellement, je n'y serais pas allé. Mais dans une démocratie, on ne peut pas empêcher quatre gugusses de faire ce qu'ils veulent.

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Un qualificatif de "gugusse" que l'ex-chef de l'Etat n'aurait pas employé, selon Jacques Myard, l'un des protagonistes du voyage syrien. "J'ai reçu dans le quart d'heure qui a suivi un démenti de la part de son cabinet", a indiqué après coup le député UMP sur le plateau du Grand Journal.

Interrogé sur d'éventuelles sanctions de l'UMP à l'égard du parlementaire et de Jean-Pierre Vial, son collègue sénateur, Nicolas Sarkozy a haussé les épaules, "signifiant que non", toujours d'après l'AFP.

L'UDI ne souhaite pas non plus sanctionner son sénateur centriste, François Zocchetto, membre du voyage.

De son côté, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé qu'il prendrait des sanctions contre Gérard Bapt, député socialiste et président du groupe d'amitié France-Syrie à l'Assemblée, qui a lui aussi serré la main du dictateur syrien. "Je le déferrerai devant la haute autorité du Parti socialiste qui dira s’il a enfreint les statuts du parti", a expliqué Jean-Christophe Cambadélis.

François Hollande et Manuel Valls ont tous deux condamné cette initiative . Lors d'une conférence de presse à Manille, le chef de l'Etat a déclaré :

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Cette initiative, je la condamne. Je la condamne parce qu'il s'agit d'une rencontre entre des parlementaires français qui n'ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l'origine d'une des plus graves guerres civiles de ces dernières années, qui a fait 200.000 morts. 200.000 !

"

[Edit 19h33 ] - Ajout de la réaction de Jacques Myard sur Nicolas Sarkozy au Grand Journal.

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