Pour Florian Philippot, le FN n’est pas d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen si

Publié à 09h51, le 17 mai 2015 , Modifié à 06h49, le 18 mai 2015

Pour Florian Philippot, le FN n’est pas d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen si
Jean-Marie Le Pen et Florian Philippot © Montage Le Lab via AFP

Dans une interview au JDD de ce dimanche 17 mai, Florian Philippot récuse à nouveau l’idée que le Front national soit un parti situé à l’extrême droite. En revanche, et c’est une nouveauté, le vice-président du mouvement frontiste estime que cette étiquette s’applique tout à fait à son fondateur.

Interrogé sur l’emprise que Jean-Marie Le Pen l’accuse d’exercer sur sa fille Marine, Florian Philippot répond d’abord :

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Il reprend là une rhétorique d’extrême droite, considérant qu’une femme n’est pas capable d’agir seule, d’assumer un poste de direction.

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Puis, questionné sur les attaques douteuses dont il fait lui-même l’objet de la part de son ennemi intime depuis l’éviction du "Menhir" :

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Il m’attaque personnellement sans doute parce que j’ai une visibilité médiatique importante, que je représente un renouveau. Cela doit être insupportable pour cette ultra-droite qui ne veut pas le pouvoir.

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Le journaliste du JDD, Nicolas Prissette, aborde alors le sujet de front :

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- Le JDD : Vous associez Jean-Marie Le Pen à l’extrême droite. Et pas le FN ?



- Florian Philippot : Pour moi, l’extrême droite, c’est l’injure, c’est l’insulte. Le Front national refuse cette classification, il la combat. Notre mouvement, ce n’est pas l’extrême droite, c’est le patriotisme, la souveraineté, l’identité nationale, la défense des intérêts économiques et sociaux de la nation.

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Des valeurs que le FN, selon Philippot, partagerait d’ailleurs avec le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, auquel il propose encore une fois une "alliance des patriotes

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Il y voyait un obstacle avec Jean-Marie Le Pen, je suis intéressé de savoir ce qu’il dit aujourd’hui.

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Signe que le bras-droit de Marine Le Pen compte bien tirer parti de la mise au ban du patriarche frontiste pour creuser encore le sillon de la dédiabolisation et promouvoir la doctrine "ni droite, ni gauche" qui lui est chère.

Interrogé sur un éventuel rassemblement lors des 140 secondes duLab sur LCP le 14 mai, Nicolas Dupont-Aignan avait, pour sa part, ironisé et invité Florian Philippot à le rejoindre à Debout la France .

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