Pour Hervé Mariton, le "ni-ni" ne peut pas être "la position définitive, générale et systématique de l'UMP"

Publié à 10h03, le 05 février 2015 , Modifié à 10h08, le 05 février 2015

Pour Hervé Mariton, le "ni-ni" ne peut pas être "la position définitive, générale et systématique de l'UMP"
Hervé Mariton dans la matinale de L'Opinion le 5 février 2015. © L'Opinion.

DÉCISION PROVISOIRE - Le "ni-ni" ça va bien pour une fois, mais pas question d'en faire une ligne politique. C'est en substance le message d'Hervé Mariton ce 5 février dans la matinale de L'Opinion . Le député UMP explique accepter sans problème la décision du bureau politique dans le cas particulier de l'élection du Doubs - où le PS et le FN s'affrontent au second tour - mais demande à Nicolas Sarkozy de revoir sa position pour les élections à venir :

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Pour l’élection du Doubs, aucun candidat ne rattrape l’autre, deux mauvais profils personnels, deux mauvais projets, donc je ne m’imagine, si j'étais électeur du Doubs, ne voter ni pour le candidat PS ni pour la candidate FN.



En même temps, j’assume que le sujet reste difficile et qu’il n’est pas résolu aujourd’hui. Dire sur un scrutin "ni l’un ni l’autre" est assez commode est c’est opérationnel.  C’est intelligent et c’est ce que je dis. Si par malheur cette situation devait se reproduire dans un grand nombre de circonstances -  élections départementales, législatives en 2017 … -  ce viatique ne suffit pas.

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Le bureau politique de l'UMP a adopté le 3 février un texte appelant ses électeurs à s'abstenir ou à voter blanc dimanche 8 février. Généralisée, cette stratégie reviendrait à "lancer un dé et attendre qu'il retombe", s'inquiète Hervé Mariton :

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Une fois ça ne change pas la face du monde, dans un grand nombre d’occurrences pour le coup c’est un peu lancer un dé et attendre que le dé tombe pour connaitre le résultat de l’élection, c’est pas pour ça qu’on est engagé en politique.



J’ai dit très clairement à Nicolas Sarkozy que le "ni-ni" pour le Doubs ça me va, mais ça ne peut pas être la position définitive et absolue, systématique, générale de l’UMP.

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Preuve s'il en faut que l'UMP est particulièrement divisée sur le sujet, Thierry Mariani, député totalement partisan du "ni-ni" , a estimé la veille qu'avec cette décision à caractère exceptionnel du bureau politique, l'UMP se "condamnait à connaitre les mêmes débats aux élections locales". A ses yeux, le "ni-ni" est de mise depuis les cantonales de 2011, à l'initiative d'un certain Nicolas Sarkozy, et il ne servait à rien de relancer le débat.

C'est cependant la première fois que l'UMP écrit noir sur blanc que ce "ni-ni" est un appel au vote blanc ou à l'abstention pour son électorat.

Du rab sur le Lab

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