Thierry Mandon voit dans l'affaire Fillon-Jouyet "une grosse opération bien organisée" par la droite

Publié à 11h45, le 12 novembre 2014 , Modifié à 11h45, le 12 novembre 2014

Thierry Mandon voit dans l'affaire Fillon-Jouyet "une grosse opération bien organisée" par la droite
© Maxppp

"Tout ça sent une grosse opération bien organisée avec des méthodes tout à fait professionnelles." Invité de LCI et Radio classique ce 12 novembre, Thierry Mandon ne louvoie pas pour dénoncer ce qu'il considère, non pas comme une affaire Jouyet, mais bien comme une affaire Fillon-Sarkozy propre à la droite.

Le secrétaire d'Etat ne supporte par exemple pas que l'on puisse traiter le secrétaire général de l'Elysée de menteur après son changement de version sur ladite affaire. Il préfère renvoyer aux mensonges .... de Nicolas Sarkozy.

L’usage du mot mensonge, il faut l’utiliser avec parcimonie. Quand Monsieur Sarkozy, au vu et su de la France entière, explique qu’il n’a jamais entendu parler de la société Bygmalion qui a financé la moitié de sa campagne (sic), là personne ne parle de mensonge, ça passe comme une lettre à la poste



Mais quand Monsieur Jouyet précise ses propos, tenus trois jours auparavant, qui étaient peut-être en effet un peu elliptiques … alors là on dit "quel menteur !"

Le secrétaire général de l'Elysée avait d'abord expliqué "avoir parlé d'autre chose" que de l'affaire Bygmalion et de Nicolas Sarkozy avec François Fillon lors d'un déjeuner commun le 24 juin, avant de se démentir 3 jours plus tard.

Thierry Mandon va plus loin en évoquant ce qu'il considère comme un curieux "hasard" : la publication dans les médias d'une note de Bercy qui valide la prise en charge par l'UMP des pénalités de Nicolas Sarkozy, dans le cadre du dépassement des comptes de la campagne de 2012. Un document plutôt favorable à l'ancien Président donc, et pas à François Fillon, en première ligne pour que ces pénalités ne soient pas réglées par le parti. Pour Thierry Mandon, tout cela rentre dans "une grosse opération de règlements de compte à droite", comme l'affaire Fillon-Jouyet :

J’ai quelque chose qui me surprend dans ce triste dossier. On a découvert comme par hasard, au même moment que cette affaire, une note de Bercy, confidentielle, publiée comme par hasard au même temps dans Le Figaro [en réalité c'est le JDD qui a sorti l'information en premier, ndlr] et qui parle du financement de la campagne de Sarkozy … et personne ne se demande pourquoi une note de l’administration est publiée en même temps que cette affaire !



Tout ça sent une grosse opération bien organisée avec des méthodes tout à fait professionnelles de règlements de compte à droite, mais bien évidemment dissimulée pour que ce soit un comparse qui paye, Monsieur Jouyet en l’espèce.

BONUS TRACK

Thierry Mandon pense-t-il François Hollande fragilisé par cette nouvelle affaire ? Pas du tout, répond d'une façon singulière Thierry Madon :

Il n’avait pas besoin de cette affaire pour être fragile ! Avec la popularité qu’il a aujourd’hui, c’est difficile ...

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