#POINTARCHI - Nicolas Sarkozy en meeting à Angers lundi 24 novembre au soir n'a pas parlé que de François Bayrou. Non. Interrogé par un militant, sur un tout autre sujet, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, il a livré un plaidoyer en faveur de l'audace en matière d'architecture. Un message subliminal sans doute en direction de NKM qui a voté contre le projet de tour Triangle lors du dernier conseil de Paris.
Ainsi, le candidat à la présidence du parti l'avoue : oui il aime les tours. Jugez plutôt son raisonnement :
Partout où je voyage, je vois des projets architecturaux fantastiques. Et en France, des cubes. Comme si le mitage et le pavillonnaire, c’était l’alpha et l’oméga.
Il y a eu un débat à l’époque du bon Monsieur Delanoë : « Êtes-vous pour ou contre les tours ? ». Ben moi, je suis pour les belles tours et contre les tours laides. Quand vous arrivez à New York, vous dites « vous êtes pour ou contre les tours » ? Quand vous allez dans la baie de Hong Kong, vous dites « vous êtes pour ou contre les tours » ?
"Ce n’est pas parce que le beau est subjectif qu’il faut s’empêcher de parler du beau. Je voudrais un pays qui se réconcilie avec le risque, avec le beau, avec le grand", poursuit l'ancien chef de l'Etat. Qui ajoute :
Je n’en peux plus de voir les grands projets architecturaux à Bilbao, à Doha, à Londres et pas en France, pas à Paris.
"Je n’en peux plus de ce juridisme qui fait que la moindre association de défense peut bloquer un projet d’utilité générale pour une commune, un département, une région, une ville, un pays, uniquement parce qu’on ne joue que sur la peur, que sur la jalousie, que sur la médiocrité, j’allais dire sur la normalité. On a tous compris que la normalité, c’est la médiocrité", a-t-il encore insisté.
A bon entendeur ...
(A partir de 42 minutes)
Dans le journal les Echos, le 16 novembre, l'ex -candidate à la mairie de Paris expliquait : "nous ne sommes pas hostiles aux tours par principe, ni aux quartiers de tours. En revanche, déclarer que la modernité passe nécessairement par les tours est justement très passéiste."