"INEXCUSABLE" - Le maire UMP de Trignac, en Loire-Atlantique, était menacé d'exclusion du parti en raison de la trop grande proximité d'une de ses adjointes avec le Front national. Lydia Poirier, adjointe à la solidarité, au logement et aux actions sociales du maire David Pelon, a finalement été destituée de son poste par décision de la majorité des élus de la commune, rapporte Ouest France mardi 11 novembre.
Élue sur la liste de David Pelon lors des dernières municipales, Lydia Poirier avait décidé de rejoindre une liste Rassemblement bleu marine pour les départementales de 2015. Ce qui avait provoqué la colère de la fédération UMP de Loire-Atlantique, qui avait voté la demande d'exclusion du maire. Par la suite, l'adjointe avait renoncé à sa candidature sur une liste RBM.
Mais le mal était fait, explique en substance David Pelon, cité par Ouest France. Il dénonce "une erreur inexcusable" et les "dommages collatéraux" qui ont touché les élus de la municipalité :
"À la majorité des élus, il a été considéré que le manque d'appréciation des dommages 'collatéraux' que pouvait engendrer la candidature de Lydia Poirier a blessé certains d'entre nous.
Malgré son désistement à se présenter, nous avons collégialement considéré qu'il s'agissait d'une erreur inexcusable, qui enlevait à Lydia Poirier toute légitimité à continuer son mandat.
"
Cité par Breizh Info, il ajoute que "la candidature de Lydia Poirier va à l'encontre de l’esprit pluriel et apolitique d'une liste où sont représentées plusieurs tendances politiques, mais dont les élus ne s'expriment pas en tant que membres d'une tendance ou d'une autre". Selon lui, son adjointe "assimile la mairie au FN, et il y a des gens qui ne le veulent pas."
Le 6 novembre, le maire avait pourtant confirmé l'adjointe dans ses fonctions et estimait, selon Saintnazaire-infos.fr, qu'il aurait été "dommage de perdre une jeune fille en plein devenir".
Avant même d'être élu maire, David Pelon avait défendu la présence sur sa liste de deux colistiers du Rassemblement bleu marine. "Nous n’avons aucun accord partisan entre nous, seuls leurs compétences, leur savoir-faire, leur disponibilité pour tous les habitants ont nourri notre programme d’intérêt collectif", avait-il dit, relevait à l'époque L'écho de la presqu'île.