Un discours par delà droite et gauche : la gauche de François Hollande

Publié à 09h18, le 05 janvier 2015 , Modifié à 10h11, le 05 janvier 2015

Un discours par delà droite et gauche : la gauche de François Hollande
Image Olivier Duhamel

Olivier Duhamel

>> Un discours par delà droite et gauche

Le président de la République reprend et déploie la nouvelle rhétorique qui est la sienne depuis un an et qu’il a reprise dans ses vœux : "Ce qui créé de l’emploi, c’est l’entreprise". Ce qui compte, c’est "la compétitivité des entreprises". La loi Macron, "c’est plus de liberté". Tout cela, pour que "la France avance" , "la France soit une grande nation".

>> Un conservatisme social obligé

François Hollande n’emploie évidemment pas cette expression. Mais il accepte cette réalité, absolument nouvelle pour la gauche. Jusqu’à présent, chaque arrivée de la gauche au pouvoir s’était traduite par un progrès social important et perceptible. Les congés payés en 1936. La Sécurité sociale en 1945. La retraite à 60 ans, les lois Auroux, la 5ème semaine de congés payés en 1981. Les 35 heures en 1997. Rien de tel en 2012.

Dorénavant, la gauche doit se contenter de "préserver notre modèle social", conserver notre protection sociale. François Hollande l’a réaffirmé ce lundi 5 janvier au matin.

La priorité n’est plus sociale, mais économique. Plus précisément, sur le plan social, l’objectif ne peut plus être le progrès, mais la préservation. Une partie de la gauche accepte cette inflexion, au nom du réalisme. Une autre la récuse, au nom de son idéal.

Du rab sur le Lab

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