VIDÉO - François Rebsamen s'excuse d'avoir qualifié Pierre Gattaz de "petit syndicaliste"

Publié à 19h01, le 12 novembre 2014 , Modifié à 10h26, le 13 novembre 2014

VIDÉO - François Rebsamen s'excuse d'avoir qualifié Pierre Gattaz de "petit syndicaliste"
© Image LCP

François Rebsamen n'est pas que ministre du Travail ("et du chômaaaage", auraient ajouté certains élus d'opposition). Il est également en charge de l'emploi et du dialogue social. À ce titre, il travaille de près avec les partenaires sociaux. Alors forcément, l'entendre qualifier Pierre Gattaz, président du Medef, de "petit syndicaliste" qui "nuit à l'image de l'entreprise", pouvait laisser songeur. 

Dans Les 140 secondes du Lab sur LCP, mercredi 12 novembre, le ministre s'est excusé de l'emploi de cette formule, "pas jolie" selon ses mots. Mais ses excuses ne vont pas réellement à Pierre Gattaz. Non, François Rebsamen regrette d'avoir pu vexer... "les syndicalistes" :

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La formule n’est pas jolie et je m’en excuse. C’était vexant pour les syndicalistes- je dis bien pour les syndicalistes. Je regrette d’avoir employé le mot 'petit syndicaliste'. Ce que je voulais dire c’est qu’il agissait petitement.

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Avant de préciser le fond de sa pensée, indiquant que les propositions de Pierre Gattaz n'étaient pas toujours celles d'un "grand syndicaliste" :

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Ça arrive de dire 'un petit maire'. En réalité c'est un maire d'une petite commune. Il n'y a pas de petit maire ou de grand maire, il y a des maires de petites ou de grandes communes. Et donc il y a des syndicalistes qui portent des petits sujets ou des grandes ambitions, c'est ça que je voulais dire. Pierre Gattaz, quand il se comportait comme il s'était comporté en demandant qu'on puisse licencier sans aucune raison, puisque c'était ça, il ne se comportait pas comme un grand syndicaliste. Voilà.

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Une réponse à revoir dans cette vidéo de LCP :



Le 4 novembre, le ministre du Travail avait déjà vertement critiqué les "postures", les "déclarations à l'emporte-pièce" et les "provocations permanentes" du patron des patrons. Il avait ainsi déclaré :

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Celui qui porte une responsabilité pour la détérioration de l'image de l'entreprise, et même j'allais dire du le climat du dialogue social, ces déclarations à l'emporte-pièce, c'est Pierre Gattaz.



J'avoue ne pas comprendre ses provocations permanentes au moment où le dialogue est engagé, où il y a des négociations qui se passent. Tous les jours, il en rajoute comme un petit syndicaliste - c'est pas péjoratif pour les syndicalistes, mais c'est-à-dire qu'il a toujours une nouvelle mesure à demander.

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En l'occurrence, la récente proposition du président du Medef de donner la possibilité aux entreprises de licencier des salariés sans motif avait *un peu* énervé le ministre chargé d'inverser la courbe du chômage. 

Du rab sur le Lab

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