À peine annoncée, l'élection du nouveau président des "Jeunes Républicains" déjà contestée en interne

Publié à 14h04, le 09 juillet 2015 , Modifié à 16h00, le 09 juillet 2015

À peine annoncée, l'élection du nouveau président des "Jeunes Républicains" déjà contestée en interne
© Giphy

ENCORE ET ENCORE - Ah, les élections internes à l'UMP... pardon, chez "Les Républicains". On se souvient évidemment de l'inénarrable guerre Fillon-Copé. L'élection d'un nouveau président, fin 2014, s'était beaucoup mieux passée, puisque la désignation de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP n'avait souffert d'aucune contestation. Celle du prochain président du mouvement de jeunes du principal parti d'opposition, les "Jeunes Républicains", promet en revanche de renouer avec cette joyeuse tradition. À peine annoncé, ce scrutin est en effet fortement critiqué en interne.

Mercredi 8 juillet, l'actuel Bureau national des "Jeunes Rép" a communiqué sur l'organisation rapide de cette élection : 



Dans la foulée, le tandem Marine Brenier - Geoffrey Carvalhinho a annoncé sa candidature sur Twitter :

Sur leur liste, se trouvent également Jonas Haddad (soutien de Bruno Le Maire) ou encore Antoine Sillani (soutien de Nicolas Sarkozy). Dans leur communiqué de presse, ils écrivent que cette élection se déroulera les 9 et 10 septembre prochains et ajoutent trois précisions :

 

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L'ensemble des adhérents Jeunes Républicains à jour de cotisation au 30 juin 2015 pourront élire au suffrage universel direct leur équipe dirigeante pour les 30 prochains mois. Le dépôt des listes sera à effectuer avent le 31 juillet prochain. Les modalités de vote seront précisées dans un guide électoral prochainement diffusé.

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Et c'est sur ces trois points que la contestation de certains membres se cristallise. En off auprès du Lab, l'un d'eux dénonce "un verrouillage de l'élection avec une campagne d'un mois" ainsi que "des modalités de candidature et d'élection connues uniquement par les organisateurs". La date limite d'adhésion renouvelée au 30 juin passe particulièrement mal, cette condition étant connue après l'annonce de la tenue du scrutin. La justesse du délai pour le dépôt des listes (à peine plus de deux semaines) est également mal accueillie.

Une liste concurrente (malgré l'absence de candidat officiel pour l'heure) et anonyme, sobrement baptisée "La liste" et qui s'active depuis des semaines pour obtenir des évolutions au sein de la structure, a d'ailleurs tancé dans les mêmes termes les modalités de l'élection telles qu'annoncées :

Auprès du Lab, Marine Brenier se dit "très surprise de ces réactions" :

 

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On a voté en Bureau politique, on a diffusé un communiqué de presse : rien n'a été caché. Tout ce qu'on fait, c'est respecter les statuts. Je ne comprends pas vraiment les raisons de cet agacement. 

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Si elle reconnaît que le "calendrier est court", elle affirme cependant que cette rapidité d'organisation était "nécessaire" :

 

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Ça fait six mois qu'il ne se passe plus grand chose au sein du mouvement. Il y a une vraie nécessité d'avoir une nouvelle équipe. Si 'La Liste' veut présenter des candidats, ils ont un mois pour le faire ; ça ne devrait pas leur poser de problème puisqu'ils sont actifs depuis pas mal de temps... D'ailleurs, certaines de leurs propositions sont intéressantes. Mais on ne sait même pas qui c'est, ils se cachent.

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De manière plus générale, cette candidature de Marine Brenier et Geoffrey Carvalhinho signe le lâchage de Stéphane Tiki par Nicolas Sarkozy, affirme Marianne ce jeudi. Poussé à la démission de la présidence des Jeunes Pop en l'absence de titre de séjour en règle, Tiki pouvait jusqu'ici espérer un retour à la tête du mouvement une fois sa naturalisation obtenue (celle-ci est toujours en cours). C'est donc terminé.

Marine Brenier affirme que l'ancien leader des Jeunes Pop "a compris" que la situation était encore trop compliquée pour lui. "Il nous soutiendra", annonce-t-elle encore. 

[Edit 15h15]

Le président des Jeunes de la Droite Pop, courant de jeunes affilié à la Droite Populaire de Thierry Mariani (et qui a vu plusieurs de ses membres rejoindre le FN), a également jugé "franchement rdicule" la tenue de cette élection dans les conditions annoncées. Pierre Gentillet a écrit :

[Edit 15h55]

Du côté des jeunes soutiens d'Alain Juppé aussi, il y a des motifs de mécontentement. Toujours en off auprès du Lab, on "s'étonne que l'on puisse parler de collégialité et d'union quand aucun juppéiste ne figure dans la liste". "Une présentation de liste depuis le siège, ça montre l'impartialité" du processus, ironise-t-on encore.

Du rab sur le Lab

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