Absurde, écoeurant, injuste: les réactions socialistes à la mise en examen de Martine Aubry

Publié à 11h03, le 07 novembre 2012 , Modifié à 12h49, le 07 novembre 2012

Absurde, écoeurant, injuste: les réactions socialistes à la mise en examen de Martine Aubry
(Reuters)

Consternation dans les rangs du Parti socialiste. Martine Aubry est mise en examen. L'ancienne première secrétaire du Parti socialiste a annoncé mardi soir, à sa sortie du pôle de santé du tribunal de grande instance de Paris, qu'elle avait été mise en examen dans le dossier de l'amiante.

 
En marge du Conseil des ministres, Christiane Taubira, ministre de la Justice, "rappelé toute l'estime qu'(elle a) pour madame Aubry". Mais elle a tenu à préciser que :

En tant que garde des Sceaux, je ne fais pas de commentaire, la justice fait son travail. Mais nous avons une justice qui respecte le contradictoire, donc la défense fera aussi le sien. 

 
Le porte-parole du Parti socialiste, David Assouline, estime que la décision du tribunal de grande instance de Paris est "absurde et injuste" : 
 
 

 
Le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, exprime aussi son désapointement sur RMC ce mercredi. Pour lui, il "faut que la justice avance", mais il précise que cela lui semble "très injuste" : 

Ca me semble très injuste. Mais il faut que la justice avance, si c'est un moyen pour découvrir, allons-y. Si c'est une mise en cause injuste, je trouve ça particulièrement malvenu.

"Injuste", le mot revient dans plusieurs bouches. Notamment celle de Jérôme Guedj, député de l'Essonne et incarnation de l'aile gauche du Parti socialiste qui juge cette mise en examen comme infamante : 
 

 

 

3) C est aussi infamant car cette mise en examen sous entend que le lobby de l amiante a convaincu à l epoque #Aubry

— Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) Novembre 7, 2012

 
Charlotte Brun, secrétaire nationale du Parti socialiste aux affaires sociales  se déclare quant à elle écoeurée : 
 

 
 
Harlem Désir a réagi dans l'après-midi sans attendre l'annonce de la mise en examen de la ténor socialiste. Dans un communiqué, l'actuel premier secrétaire exprime son "incompréhension face à la convocation de Martine Aubry sous le régime de la mise en examen et non comme témoin". Son successeur partage à cette occasion "sa plus grande solidarité devant cette injustice qui lui est faite".
 
La juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy "a considéré qu'elle devait me mettre en examen pour mes fonctions de directrice des relations du travail il y a 25 ans entre 1984 et 1987", avait déclaré mardi Martine Aubry à la suite de son audition. "Rien ne justifiait que je sois mise en examen", a-t-elle cependant estimé.

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