Accusations de Takieddine sur Sarkozy : "On ne parle pas de ça dans un débat", plaide Bruno Le Maire

Publié à 09h26, le 17 novembre 2016 , Modifié à 09h35, le 17 novembre 2016

Accusations de Takieddine sur Sarkozy : "On ne parle pas de ça dans un débat", plaide Bruno Le Maire
Bruno Le Maire © Montage Le Lab via Franceinfo:

En ce mois de novembre, et tout particulièrement dans la dernière ligne droite avant la primaire de la droite, l'affaire du supposé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 refait surface. Les déclarations de Ziad Takieddine notamment, qui affirme à Mediapart (et aux enquêteurs) avoir remis trois valises de billets d'argent libyen à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy pour un montant de 5 millions d'euros entre 2006 et 2007, viennent donner une autre tonalité à cette fin de campagne. 

Le sujet sera-t-il (doit-il) être abordé lors du dernier débat entre les 7 candidats, ce jeudi 17 novembre ? Pas selon Bruno Le Maire. Le député LR de l'Eure estime, sur Franceinfo: ce jeudi, que cela n'est ni l'endroit ni le moment d'évoquer ces accusations. Au nom de la "séparation des pouvoirs", celui qui est actuellement quatrième dans les sondages estime que c'est à la justice et à la justice seule de s'emparer de ce dossier. Il dit :

 

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On ne parle pas de ça dans un débat. Parce que c'est une question qui est grave et la question grave doit être traitée par la justice. C'est une accusation d'une gravité exceptionnelle, donc cette accusation, elle doit être traduite devant la justice, jugée par la justice. Moi je crois à la séparation stricte des pouvoirs. Je pense que c'est à la justice de faire son boulot et que si les responsables politiques commencent à utiliser ce genre d'arguments, de déclarations dont on ne sait pas si elles sont vraies ou elles sont fausses, on abîme le débat politique et puis surtout, on ne répond pas aux vraies questions des gens.

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Au passage, il qualifie tout de même la chose d'"accusation d'une gravité exceptionnelle". Son positionnement est donc exactement le même que celui de Jean-François Copé, qui a évoqué mercredi "des déclarations évidemment extrêmement graves, extrêmement importantes, [...] d'une importance capitale", tout en considérant que c'est "le travail des magistrats" uniquement que de faire éclater la vérité.

Nicolas Sarkozy réagit violemment à ces accusations de Ziad Takieddine dans Le Figaro ce jeudi. "Je n'ai que mépris pour cette officine qui depuis des années essaye sans succès de me salir", contre-attaque l'ancien chef de l'État, dénonçant "une manœuvre nauséabonde pour interférer dans la primaire de la droite et du centre" et promettant des poursuites en justice contre le site d'informations.



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