Affaires Cahuzac et Augier : François Hollande dit non à un remaniement

Publié à 19h36, le 04 avril 2013 , Modifié à 20h31, le 04 avril 2013

Affaires Cahuzac et Augier : François Hollande dit non à un remaniement
Conférence de presse de François Hollande, jeudi 4 avril, au Maroc.

TU PEUX SOUFFLER JEAN-MARC - François Hollande a écarté jeudi l'hypothèse d'un remaniement gouvernemental en raison de l'affaire Jérôme Cahuzac, estimant que la faute "individuelle" de l'ex-ministre du Budget ne mettait pas en cause le fonctionnement du gouvernement.

Le chef de l'État est en visite au Maroc deux semaines après avoir viré Jérôme Cahuzac. Mais à Paris, la France s'agite après les aveux et la mise en examen de l'ancien ministre du Budget ainsi que les révélations embarassantes de la presse européenne sur des investissements de son trésorier de campagne aux îles Caïmans, Jean-Jacques Augier.

"S'il y a des initiatives à envisager, ce n'est pas ici, au Maroc, que je vous les livrerai" commence par dire le chef de l'État, pressé de questions par les journalistes français.

Le président de la République répète ensuite ses élements de langage de la veille sur Jérôme Cahuzac et évoque un "choc considérable" tout en évitant une première fois de répondre à une question sur un éventuel remaniement. 

Va-t-il annoncer d'autres mesures pour la moralisation de la vie politique ? "Ces décisions, j'en ai annoncé une part sur le plan législatif, nous avons besoin de continuer la moralisation de la vie politique et même économique" répond-il, énigmatique, laissant penser que d'autres pourraient suivre:

J'irai jusqu'au bout sur ces questions parce que je n'ai rien à redouter de l'application stricte des textes quand ils existent et de l'application de nouveaux textes quand ils sont nécessaires

"Il y aura toujours des indélicatesses" déplore François Hollande, parlant de la France comme d'une "grande nation humiliée avec des affaires qui se succèdent depuis des années".

Sur Jean-Jacques Augier qui a ouvert en 2005 et 2009 deux sociétés dans un paradis fiscal, les Iles Caïmans, relatives à ses affaires en Chine, François Hollande assure qu'il ne connait "rien" des "activités privées" de son trésorier de campagne, ajoutant que cela relève "de l'administration fiscale" : 

Je ne connais rien de ses activités et si elles ne sont pas conformes la loi fiscale, je demande à l'administration de s'en emparer et de faire les rectifications si elles sont nécessaires.

Je ne connais rien de ses investissements, de ses activités privées.

Les comptes de campagne de 2012 ont été considérées par le Conseil constitutionnel parfaitement conformes au droit, avec toutes les exigences qu'implique justement le respect de la loi.

Interrogé une seconde fois sur le remaniement, le président finit par répondre clairement par la négative :

Pour être clair (...), ça n'est pas le gouvernement qui est en cause, c'est un homme qui a failli.

C'est un homme qui a failli, alors pour ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement, il n'y a de ce point de vue pas de décision à prendre.

Gouverner, c'est vraiment pleuvoir.

Du rab sur le Lab

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