Alain Juppé réfute la stratégie du "ni-ni" et explique qu’à titre personnel, il voterait pour le PS dans le Doubs

Publié à 23h03, le 02 février 2015 , Modifié à 23h57, le 02 février 2015

Alain Juppé réfute la stratégie du "ni-ni" et explique qu’à titre personnel, il voterait pour le PS dans le Doubs
Alain Juppé © NICOLAS TUCAT / AFP

Faute de candidat UMP qualifié, Alain Juppé voterait pour le candidat socialiste au deuxième tour de la législative partielle dans le Doubs. Le maire de Bordeaux l’a fait savoir lundi 2 février dans la soirée, dans un post publié sur son blog. Un texte qui se conclut ainsi :

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Quant à moi, si j’étais électeur de la 4ème circonscription du Doubs, je sais ce qu’en mon âme et conscience je ferai: pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, 'en l’évidente inégalité des races', je ne m’abstiendrai pas, je voterai pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS.

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Une position que le maire de Bordeaux prend soin de présenter comme personnelle, loin de tout appel au front républicain :

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Pour tout dire, je ne suis pas sûr que les citoyens d’aujourd’hui attendent les consignes d’un parti avant d’aller voter. Chacun choisira en son âme et conscience.

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Reste que son message se veut implacable à l'égard du Front national, désigné désormais comme le "principal adversaire politique" de l'UMP. La formation frontiste est pilonnée pour sa "xénophobie et son islamophobie" ainsi que pour les "rechutes antisémites" de son fondateur, Jean-Marie Le Pen.

Face à un parti dont l'arrivée au pouvoir "n’apparaît plus tout à fait comme une hypothèse d'école", Alain Juppé se démarque donc de la ligne du "ni-ni" (ni FN, ni PS) revendiquée depuis trois ans par l'UMP.

Un peu plus tôt dans la journée, Edouard Philippe, maire UMP du Havre et très proche d'Alain Juppé, a lui aussi appelé à "faire barrage au Front national".

Les discussions promettent d'être animées mardi au bureau politique de l'UMP, qui doit décider de la position officielle du parti. La direction du mouvement est divisée entre ceux qui appellent à s'abstenir, comme Laurent Wauquiez, Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin et ceux dont la voix irait au PS, tels Nathalie Kosciusko-Morizet et Dominique Bussereau.

>> À lire : 5 nuances de "ni ni" : l'UMP se déchire sur la stratégie à adopter après l'élimination du parti à la partielle du Doubs

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