Amnistie sociale : des députés PS ne veulent pas enterrer la loi du Front de gauche

Publié à 16h56, le 25 avril 2013 , Modifié à 19h44, le 29 avril 2013

Amnistie sociale : des députés PS ne veulent pas enterrer la loi du Front de gauche
Pascal Cherki, Nicolas Bays, Malek Boutih et Patrick Mennucci (montage Le Lab via Maxppp)

PAS D'ACCORD - C'est un non  "ferme et clair" que le gouvernement compte opposer à la proposition de loi Front de gauche sur l'amnistie pour les syndicalistes qui sera examinée par l'Assemblée le 16 mai. Pourtant, deux mois plus tôt, lors du passage de la même PPL au Sénat, la ministre de la Justice avait loué "le courage" de ses auteurs et avait estimé que le texte faisait "oeuvre de justice". Les sénateurs PS avaient donc voté à l'unanimité en faveur de cette amnistie.

    • >> Mise à jour, 29 avril, 19h40 : 
    • Invité de Canal Plus, Razzy Hammadi a également indiqué qu'il voterait la proposition de loi sur l'amnistie sociale. Le député des Seine-Saint-Denis défendra deux amendements mais voit favorablement le texte proposé par le Front de gauche : 
  • Je ne vois aucune raison, conformement à ce qu'on s'est dit en réunion de groupe socialiste mardi, et parce qu'il faut une indépendance entre le législatif et l'exécutif, je ne vois aucune raison de m'y opposer. 

Sans surprise, ce revirement passe mal au Front de gauche, mais aussi chez des députés socialistes. Pas question pour certains de suivre la consigne de vote de leur président de groupe, Bruno Le Roux, qui compte sur eux pour dire "non" comme un seul homme.

C'est le cas de Malek Boutih. L'ancien président de SOS racisme, désormais député, est favorable à une loi d'amnistie sociale. Il a demandé ce jeudi que le groupe socialiste vote en interne pour décider de sa position. Il écrit dans un communiqué :

La décision du gouvernement de ne pas soutenir la proposition de loi ne peut engager automatiquement les parlementaires socialistes.

Les sénateurs socialistes, comme tous les sénateurs de la majorité, ont amendé et adopté ce texte, c'est donc un texte de gauche, fidèle à nos valeurs.

Malek Boutih demande donc à son groupe de décider "en indépendance" sa position lors de la prochaine réunion qui se tiendra le 14 mai, après les vacances de printemps.

Un autre socialiste, Patrick Mennucci, a également fait connaitre son soutien à la loi du Front de gauche. Le 23 avril, alors que la PPL était trappée en Commission des Lois de l'Assemblée, le député des Bouches-du-Rhône s'est prononcé en sa faveur

Le ministre Vidalies, lui, a fait comprendre que même en cas de réécriture du texte, le gouvernement s'opposait désormais à l'idée-même d'amnistie sociale : 

Nous ne sommes pas favorables à cette amnistie ni à aucune autre.

[Edit 26 avril] Le député de Paris Pascal Cherki vient s'ajouter à la liste des soutiens de la proposition de loi d'amnistie sociale :

Comme mes collègues sénateurs socialistes je voterai la loi sur l'amnistie sociale. Cette loi doit être soumise au vote des députés.

— Pascal Cherki (@pascalcherki) 25 avril 2013

Suivi de près par le député du Pas-de-Calais Nicolas Bays qui exprime son soutien sous forme d'un #FF :

#FFà mes collègues sénateurs et députés favorables à la loi d'amnistie sociale. Nous continuerons de défendre cette idée !!

— Nicolas Bays (@nicolasbays) 26 avril 2013

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