Après Estrosi, Franck Riester (LR) et Yves Jégo (UDI) sifflés durant un meeting de Fillon

Publié à 06h39, le 06 avril 2017 , Modifié à 06h42, le 06 avril 2017

Après Estrosi, Franck Riester (LR) et Yves Jégo (UDI) sifflés durant un meeting de Fillon
François Fillon en meeting à Provins, mercredi 5 avril 2017 © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

NI OUBLI NI PARDON - Il n'y a pas que les adversaires de François Fillon qui s'exposent à la vindicte des supporters du candidat LR à la présidentielle. Les élus de son camp qui ont pris leurs distances, voire des positions hostiles à la poursuite de sa candidature, sont également dans le viseur des électeurs fillonistes. Y compris si ces derniers sont également ceux qui les ont élus députés. Franck Riester et Yves Jégo, par exemple, n'y ont pas coupé, lors d'un meeting de l'ancien Premier ministre sur leurs terres de Seine-et-Marne, mercredi 5 avril.

Les deux hommes, députés (respectivement LR et UDI) du département, avaient été parmi les premiers à lâcher officiellement François Fillon au plus fort de la tempête, dans la foulée de Bruno Le Maire (qu'ils avaient soutenu pour la primaire). C'était le 1er mars. Franck Riester avait même carrément parrainé Alain Juppé pour la présidentielle, histoire de mettre la pression sur le vainqueur de la primaire. Un mois plus tard, François Fillon est toujours là et les fillonistes n'ont pas oublié ce qu'ils considèrent visiblement comme une trahison. Ainsi, quand le maire de Provins et patron des députés LR, Christian Jacob, a annoncé leur présence dans la salle pour ce rendez-vous de campagne, Franck Riester et Yves Jégo ont essuyé quelques sifflets et huées de la part de l'assistance, comme l'ont rapporté plusieurs journalistes :

C'est la deuxième fois en quelques jours que des élus de droite sont ainsi malmenés durant un meeting de François Fillon. Le 31 mars, c'est Christian Estrosi qui était copieusement hué durant son discours préalable à celui du candidat LR, durant son meeting toulonnais. Des sifflets que François Fillon a "regrettés"... tout en disant les "comprendre". En réponse à quoi le président de la région PACA lui avait publiquement reproché de "faire siffler les amis".

Excellente ambiance à droite, donc.

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