ArcelorMittal: les gendarmes de Matignon versus l'oreille de l'Elysée et du PS

Publié à 12h42, le 23 janvier 2013 , Modifié à 12h46, le 23 janvier 2013

ArcelorMittal: les gendarmes de Matignon versus l'oreille de l'Elysée et du PS

GOOD COP / BAD COP - Ce mercredi 23 janvier, les salariés d'ArcelorMittal de Florange sont en manif'à Paris : ils martellent leur volonté de voir l'accord conclu entre le gouvernement et l'entreprise renégocié, et plaident toujours pour la renationalisation du site.

Au programme des manifestants : le triptyque du pouvoir de gauche, soit Matignon, le siège du Parti socialiste, et l'Elysée.

Problème? A Matignon, où les manifestants de Florange se sont présentés vers 7h du matin, aucun rendez-vous n'était programmé

Résultat : ce sont les forces de l'ordre qui ont dégagé les manifestants, qui tentaient de s'agiter aux grilles.

La réponse de Matignon, relayée par l'AFP, est extrêmement ferme : 

S'enchaîner à une grille n'est pas une façon de demander rendez-vous.

Si Matignon joue définitivement le "bad cop", ce n'est pas le cas de Solférino ou de l'Elysée : les manifestants ont été reçus tant par Harlem Désir, qui saisit ainsi l'occasion de soigner sa gauche, que, un peu plus tard dans la journée, par deux conseillers du président de la République, à l'Elysée.

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, interrogée par Le Lab lors du compte-rendu du Conseil des ministres, justifie pleinement cette attitude scindée : 

Harlem Désir, intervenant en direct sur les chaînes d'information continue, en a profité pour faire la promotion de la future proposition de loi des députés PS sur la loi sur la reprise des sites industrielles,jadis promise par Arnaud Montebourg.

Je vous confirme que le parti socialiste soutient, et que le groupe socialiste à l'Assemblée nationale y travaille d'ores et déjà avec d'ailleurs les autres partis de gauche, que nous avons voulu associer à cette démarche, [à] la préparation d'une proposition de loi d'origine parlementaire pour permettre des reprises de sites viables et renforcer la capacité des salariés à intervenir dans ces processus de resites et à saisir le tribunal de commerce. 

[Sur] la situation présente de Florange, où il y a un engagement qui a été pris par le groupe Mittal, je peux vous assurer de la totale détermination du gouvernement à faire respecter cet engagement.

Du rab sur le Lab

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