Arnaud Montebourg recycle sa "démondialisation" à travers "la relocalisation"

Publié à 09h44, le 19 juin 2013 , Modifié à 09h44, le 19 juin 2013

Arnaud Montebourg recycle sa "démondialisation" à travers "la relocalisation"
Arnaud Montebourg sur Europe 1. (Capture d'écran)

DEUXIEME VIE - Dans son petit ouvrage, Votez pour la démondialisation!, Arnaud Montebourg avait développé le concept qui allait faire de lui le troisième homme de la primaire socialiste. Montebourg devenu ministre du Redressement productif de François Hollande, le terme a disparu. Mais connait une deuxième vie, remplacée dans le vocable par "relocalisation", son nouveau dada -fort d’un nouveau logiciel mis en place par son ministère et nommé "Colbert 2.0".

Donc mondialisation = relocalisation ?

Invité d’Europe 1, mercredi 19 juin, Arnaud Montebourg a reconnu avec satisfaction la parenté des deux concepts :

C’est exactement ca. Je vous remercie de noter que je suis fidèle à mes convictions et à mes engagements personnels et qu’un gouvernement qui aujourd’hui est volontariste, d’esprit colbertiste, qui décide de défendre sa base industrielle en faisant l’alliance des forces productives.

Et le ministre de reprendre un élément de langage déjà testé dans une interview à l’Usine nouvelle le 3 juin : l’ouverture de l’Europe, "passoire de la mondialisation", comparativement à la Chine.

Un argument repris ce mercredi :

On constate que la Chine est protectionniste. Donc c’est normal qu’on le soit vis-à-vis d’elle. Ca s’appelle la réciprocité. Mais ca ne suffit pas. (...) 

L’Europe est ouverte à 99,3%. Le reste du monde est fermé à 50% au minimum. Nous sommes la passoire dans la mondialisation aujourd’hui.

Bonus track : Regardez ces marques qui reviennent

Après les coups d’éclats négatifs des fermetures d’usine qu’il n’a pu sauver, Arnaud Montebourg ne cesse de mettre en avant ses succès. Et les marques françaises qui reviennent dans l’Hexagone. dans la foulée de l'annonce du retour de Solex, le ministre a lâché d’autres noms, en mode name dropping :

Il y a des grandes marques familières des Français, Atol, Smoby, L’Oréal, Mecano, qui relocalisent en France. Et nous avons décidé de mettre un coup d’accélérateur. Les salaires en Chine augmentent de 20%, le prix de l’énergie et des transports explose. Et donc, en recalculant leur coût de production, ils s’aperçoivent que la France est attractive.

 

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