Assistants d'eurodéputés : visée par une enquête, la ministre de Sarnez conteste toute irrégularité

Publié à 06h15, le 30 mai 2017 , Modifié à 10h57, le 30 mai 2017

Assistants d'eurodéputés : visée par une enquête, la ministre de Sarnez conteste toute irrégularité
Marielle de Sarnez © AFP

Après Richard Ferrand, une deuxième ministre du quinquennat Macron se retrouve au cœur d'un début de polémique liée à une affaire potentielle. Comme le révèle Le Parisien mardi 30 mai, la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, est visée par une enquête concernant l'emploi de l'une de ses attachés parlementaires au Parlement européen, Philippine Laniesse, qui pourrait également avoir une activité politique. Le quotidien explique que la jeune femme, âgée de 26 ans, est par ailleurs conseillère régionale et élue municipale du XIXe arrondissement de Paris. Mais la ministre, vice-présidente du MoDem et très proche du ministre de la Justice François Bayrou, dément toute irrégularité.

Selon Le Parisien, le parquet de Paris a ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour "abus de confiance" sur des soupçons d'emplois fictifs visant des assistants d'eurodéputés. D'après nos confrères, cette enquête a démarré à la suite d'une dénonciation d'une eurodéputée Front national, Sophie Montel, demandant à la justice de se saisir du cas de 19 eurodéputés de droite, de gauche et écologistes, parmi lesquels Marielle de Sarnez, et d'une trentaine d'assistants. Une enquête similaire vise déjà des eurodéputés FN, dont Marine Le Pen, accusés par le Parlement européen d'avoir versé frauduleusement des salaires d'un montant de près de cinq millions d'euros à des assistants parlementaires entre 2012 et 2017.

>> À lire : L’explication alambiquée de Florian Philippot sur la dénonciation de 19 eurodéputés par le FN

Marielle de Sarnez a affirmé lundi soir dans un communiqué transmis à l'AFP que le contrat de travail de son assistante parlementaire a été, "comme celui de tous (ses) assistants, validé et approuvé par le Parlement européen, encadré par des règles européennes bien plus strictes que les règles en vigueur en France". Cette assistante basée en circonscription étant par ailleurs élue locale, "sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen", a ajouté la ministre, qui assure que le travail en question "a été accompagné de rapports d'activité réguliers et consultables".

Voilà qui ne manquera en tout cas pas de faire tache, dans un début de quinquennat censé amener une plus grande moralisation de la vie publique... le tout en pleine campagne des législatives.

[EDIT 10h55]

En fin de matinée, Marielle de Sarnez a annoncé porter "plainte en dénonciation calomnieuse contre Sophie Montel" :

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