Aulnay : Michèle Alliot-Marie dénonce le coup de com' de la visite de François Hollande à Théo

Publié à 13h53, le 09 février 2017 , Modifié à 12h13, le 15 février 2017

Aulnay : Michèle Alliot-Marie dénonce le coup de com' de la visite de François Hollande à Théo
Michèle Alliot-Marie sur le plateau de .pol, jeudi 9 février 2017 © DR

François Hollande s’est rendu, mardi 7 février, au chevet de Théo, hospitalisé après qu’un policier lui aurait "enfoncé volontairement" une matraque dans les fesses, lors d’une interpellation survenue le jeudi précédent à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le Président a fait part de sa visite sur son compte Twitter, photo à l’appui. Des photographes ainsi qu'une équipe du Parisien étaient présents. L'Elysée a publié sur twitter la photo ajoutant "Théo a réagi avec dignité et responsabilité. La justice a été saisie, il faut lui faire confiance. Elle ira jusqu'au bout." 

 

Cette mise en scène a quelque peu choqué Michèle Alliot-Marie. Invitée ce jeudi 9 février de .pol, la webémission du Lab, en partenariat avec Le JDD, Le Huffington Post et Linternaute.com, la candidate à la présidentielle a dénoncé un coup de "communication", soulignant qu’elle-même aurait fait (et avait déjà fait par le passé) le déplacement, mais "sans caméras" :

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Peut-être, mais sans caméras. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait, puisque j’ai eu effectivement, quand j’étais ministre de l’Intérieur, à gérer une affaire d’un accident qui concernait des jeunes sur des quads et une voiture de police. C’était aussi quelque chose d’assez chaud. Je suis allée immédiatement voir la famille, et je l’ai fait sans caméras.



[Ce qu’a fait François Hollande], c’est de la communication. Dans des affaires comme celles-là, [il faut avoir] comme condition de dignité vis-à-vis de la famille, mais aussi comme préoccupation de faire passer des messages – parce que, vous savez, dans ces quartiers, les messages, ils passent aussi très vite –, il faut pas donner l’impression qu’on fait de la communication de son propre profit. Si on a une réaction, c’est une réaction sincère à l’égard de la famille.



Que François Hollande ait fait la démarche, c’était une bonne chose, qu’il l’ait fait sous l’oeil des caméras, ça n’était pas une bonne chose.

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Si Théo s’est dit "touché" par la visite de François Hollande, "MAM" n’y voit pas un bon message pour "ces quartiers", où l’on pourrait voir cela comme de "la communication à son propre profit".

Un échange à revoir ci-dessous en vidéo :



Le geste du chef de l’État a été quasi-unanimement salué par la classe politique, y compris par la droite. De lui-même, Christian Estrosi (président LR de la région Paca) a dit mercredi sur RTL avoir "apprécié cette visite du président de la République", qu’il a jugée "essentielle".

Seul le Front national n’a pas soutenu explicitement Théo. Sur LCI mardi, Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a déclaré que son "principe de base" était de "soutenir les forces de police et de gendarmerie, sauf démonstration par la justice qu'ils ont commis un délit ou un crime". Florian Philippot, numéro deux du Front national, a dénoncé les "violences de racailles" en référence aux incidents survenus dans la nuit de lundi à mardi. 

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