Aux questions d’actualité, les députés se battent pour entrer dans le champ des caméras

Publié à 12h27, le 03 janvier 2013 , Modifié à 13h36, le 03 janvier 2013

Aux questions d’actualité, les députés se battent pour entrer dans le champ des caméras

#QAG – "Le combat pour les sièges, c’est le combat pour les caméras de télévision." Dans l’Express du 2 janvier, le député UDI Yves Jégo ne le cache pas : il existe une vraie bataille de visibilité télévisuelle dans l’Hémicycle lors des questions d’actualité.

Que ce soit la technique de la grappe, les déplacements à côté de l’orateur ou des habits flashy, tout est bon pour se faire remarquer comme le rapporte chaque semaine le Lab qui décrypte ces séances spectacles et avait noté cette lutte pour passer dans le champ des caméras de télévision.

Diffusée sur France 3, qui a envisagé de stopper leur diffusion, cette séance est bien souvent l'une des rares occasions pour les députés de se montrer médiatiquement dans leur circonscription.

Dans cet article de l’Express consacré aux voisinages dans l’Hémicycle, le centriste Yves Jégo ajoute :

Les places les plus chères se situent près des micros ou des présidents de groupe.

Dans ce cas-là, la visibilité est garantie. 

Autre technique efficace : se rapprocher des bancs du gouvernement dont les membres, nombreux, débordent sur les bancs de l’UMP. 

Ainsi, le député UMP du Nord et ancien collaborateur de Xavier Bertrand et de David Douillet, Gérald Darmanin, témoigne à l’hebdomadaire :

Le voisinage d’un membre du gouvernement permet de passer plus souvent à la télé.

Une problématique qui touche tous les courants de l’Assemblée. Député montant de l’aile gauche du PS, Razzy Hammadi plaisante à ce sujet de sa situation géographique délicate :

Je suis placé entre une armoire à glace, Christophe Léonard, et un député tout aussi imposant, Luc Belot, et devant moi on trouve Pascal Cherki.

Ca n’aide pas pour apparaître dans le champ des caméras.

"Et les ministres ne boudent pas non plus cette course à l’image", écrit l’Express qui cite l’exemple de Manuel Valls : 

Il se débrouille souvent pour se rapprocher du Premier ministre en ne respectant pas le rang protocolaire.

Quitte à arriver en avance, explique un collègue spolié.

 

Du rab sur le Lab

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