Bac: Geneviève Fioraso dément une "notation sur 24", mais reconnait des consignes de bienveillance

Publié à 11h15, le 19 juin 2013 , Modifié à 18h09, le 19 juin 2013

Bac: Geneviève Fioraso dément une "notation sur 24", mais reconnait des consignes de bienveillance
Geneviève Fioraso, mercredi 19 juin, sur France Info (capture d'écran)

20/20 - Invitée de France Info, ce mercredi 19 juin, la ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, davantage spécialiste du monde des universités que de l’enseignement secondaire, est interrogée sur le "tripatouillage" des notes du baccalauréat français relaté par Le Figaro, dans son édition du 19 juin.

Geneviève Fioraso était interrogée sur le sujet alors que Vincent Peillon, ministre de l'Education, et donc plus directement concerné par le sujet, n’avait pas encore exprimé de position sur le dossier.

Elle porte donc à cette occasion LA réponse officielle du gouvernement, et va s’employer à un démenti en deux un peu surprenant.

Premier temps : l’info du Figaro est à prendre "au conditionnel", dit Fioraso qui, toutefois, reste elle-même au conditionnel dans son démenti :

Je crois que vous faites bien d’utiliser le conditionnel [...] Je dis qu’il convient de vérifier [cette information].

Selon les informations dont je dispose, à aucun moment par exemple il n’a été proposé de noter sur 24.
Là, on est d’extrapolations en extrapolations ! Regardons d’abord ce qu’il s’est passé [...]. D'après les informations dont je dispose, on n’en n’est pas du tout là, et cette histoire de noter sur 24 paraît être vraiment une extrapolation.

Voilà pour le temps un.

Le problème, c'est que la ministre ajoute un "mais"à son démenti.

Et reconnait que chaque académie s’interroge, se compare, bref, se jauge, chaque année, avec les autres académies françaises. De cette comparaison débouche ... un alignement sur les pratiques les plus "gentilles", dit même la ministre, qui y voit une pratique absolument "normale":

S’interroger, par académie, sur […] les critères de notation pour le baccalauréat, ça se passe dans toutes les académies […].

Le fait que l’on ait des réunions de travail pour s’interroger sur la façon de noter, sur les critères de notations, c’est tout à fait normal !

Geneviève Fioraso, elle-même passée par le monde de l’entreprise, développe alors une comparaison avec l'univers du privé:

Quand vous faites des évaluations dans les entreprises ou dans tout organisme, quand vous voyez qu’il y a une différence avec d’autres notations, vous vous interrogez sur vos critères de notations, ça, ça me paraît tout à fait normal.

Geneviève Fioraso va s’attarder quelques minutes plus tard sur la définition de "la pratique normale":

La pratique normale, c’est […] que l’on s’interroge quand il y a une différence entre académies et on se réunit et on regarde si effectivement il y a eu des notations plus sévères, auquel cas on a raison de s’interroger parce que ça pénalise finalement les lycéens.

.... et qui débouche sur une notation clairement bienveillante des candidats bacheliers:

[Si] c’est le cas, eh bien on dit effectivement : « Regardez plutôt les qualités des lycéens, plutôt que de pénaliser trop durement ! »

Parce que là, il y a aurait une injustice à pénaliser une académie par rapport à une autre.

Voilà, si c’est cela, c’est une pratique courante de travail !

Edit, 18h10: article mis à jour, Geneviève Fioraso n'est pas ministre déléguée auprès de Vincent  Peillon, mais ministre de plein exercice.

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